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lundi 28 avril 2025
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Travaux du RER A : quatre semaines pour renouveler 3,7 km de voies

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Le chantier du renouvellement des voies du RER A doit s'achever le 27 août prochain - Defense-92.fr

C’est un calme inhabituel qui règne dans la station d’Auber d’habitude si animée. L’une des plus grande gares du RER du réseau est étrangement vide. Sous l’immense voute en béton de la gare, tous les commerces ont leurs rideaux baissés. De en temps quelques voyageurs passent ici et là. Des « gilets verts » de la RATP viennent à la rencontre des égarés pour les renseigner. On pourrait se croire un dimanche matin très tôt mais non, nous sommes, lundi matin, 9h30 en pleine heure de pointe.

Depuis samedi dernier la RATP a lancé la troisième étape de son vaste chantier de renouvèlement des voies et du ballast (RVB) sur le tronçon central du RER A, la ligne la plus fréquentée d’Europe. Après 2015 et 2016 la régie des transports autonomes de Paris poursuit cet été du 29 juillet au 27 août ce chantier hors-normes entre La Défense et Nation. L’objectif : remplacer d’ici 2021 vingt-quatre kilomètres de voies, vingt-sept aiguillages ainsi que leur ballast sur cette portion vieillie de plus de quarante ans entre Nanterre-Préfecture et Vincennes.

« L’enjeu c’est d’avoir une ligne performante totalement rénovée pour les quarante années à venir » explique Philippe Martin, le directeur général adjoint en charge des transports et de la maintenance à la RATP. Un choix de fermeture totale séquencée sur quatre étés qu’il justifie afin d’éviter de mener des travaux de nuit qui auraient dû s’étaler sur plusieurs années et impacter la fréquence des trains de la ligne au 1,2 million de voyageurs et 665 trains quotidiens.

3,7 kilomètres de voies, quatre aiguillages et 45 000 m3 de ballast à remplacer

Si pour ce troisième round l’interruption du trafic s’étend de La Défense à Nation, les travaux, eux se concentrent principalement entre La Défense et Châtelet-les-Halles. Durant ce mois de travaux la RATP ambitionne de mettre à neuf 3,7 kilomètres de voies, quatre aiguillages et aussi changer quelques 45 000 m3 de ballast (le lit de pierre sous les rails qui représente une épaisseur moyenne de 80 centimètres) soit l’équivalant de « quatre piscines olympiques ». Des tapis antivibratoires sont également disposés par plusieurs endroits dans le tunnel afin de limiter la propagation des vibrations aux immeubles en surface. Divers équipements de contrôle de vitesse des trains sont en outre vérifiés ou remis à neuf.

L’un des sept trains-travaux servant à évacuer et acheminer les matériaux du chantier du RER A stationné devant le quai d’Auber en cours de rénovation – Defense-92.fr

« C’est un chantier majeur pour la RATP. Quatre semaines c’est long pour les voyageurs mais c’est court pour mener nos travaux, confie Vincent Le Bihan, le chef de projet du RVB à la RATP. En plus des travaux du RVB on en profite pour réaliser des travaux de rénovation des gares du tronçon central. Après les quais de gare de Lyon et Châtelet en 2016, cette année on fait ceux d’Auber ».

A quelques mètres de la station d’Auber justement, plusieurs ouvriers habillés de gilets orange et coiffés de casques s’activent pour dégager les dizaines de milliers de petits cailloux. Pour les aider dans cette tâche dantesque, une pelleteuse montée sur les rails multiplie les va et vient pour déposer le ballast dans l’un des sept trains-travaux longs de 200 à 400 mètres affectés au chantier. « Bout à bout ils font 1,8 kilomètre de long » précise Yan Guillaume, l’adjoint au chef du projet RVB. En plus de la poussière, l’eau remontant d’une nappe phréatique et stagnant dans le lit du tunnel complique un peu la tâche des ouvriers qui vont devoir poser d’ici quelques jours l’un des quatre nouveaux aiguillages.

400 ouvriers mobilisés en permanence

« Techniquement ce n’est pas un chantier compliqué mais c’est un chantier à enjeu logistique car on a une grande quantité de matériaux à acheminer chaque jour » commente Vincent Le Bihan en chiffrant les 720 traverses en béton (en bois pour les anciennes) et 1 500 tonnes de ballaste à transbahuter (et autant à évacuer) quotidiennement. Matériaux qui transitent de l’une des trois bases logistiques situées le long la ligne A (Nanterre, Sucy en Brie et Carrière Les Villenoy). Parfaitement orchestré le chantier avance ainsi à un rythme de 200 mètres de nouvelles voies remplacées par jour en moyenne.

Comme pour les deux précédentes années les travaux sont menés par environs 400 techniciens et ouvriers se relayant sept jour sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ils sont pour la plupart employés par Colas Rail (pour la voie ferrée) et Alstom (pour les équipements de contrôle de vitesse), les deux grandes entreprises titulaires du marché du RVB.

Le tunnel du RER A sans rail et sans ballast à proximité de la gare d’Auber – Defense-92.fr

Les vieilles voies seront réutilisées ou recyclées

Quant aux vieux matériaux leur avenir ne passera pas par la décharge. « Les vieux rails quand ils sont encore exploitables vont sur des portions secondaires du réseau et quand ils ont une usure trop prononcée ils sont refondus et réutilisés dans d’autres produits sidérurgiques » souligne Yan Guillaume. Le ballaste est lui lavé, puis recriblé (trié selon son état). Si son état est jugé satisfaisant il va être réutilisé sur des voies secondaires. Les cailloux non-réutilisables (qui représentent tout de même 75 % du volume total) seront revendus pour être réutilisés comme remblais. Enfin le bois des traverses est quant à lui cédé afin de s’offrir un second avenir pour des usages de bordurages paysagers.

Le chantier du renouvellement des voies du RER A qui représente un investissement de 100 millions d’euros se poursuivra l’année prochaine avec une dernière interruption d’un mois entre La Défense et Nation. En 2019 et 2020 les travaux se dérouleront sur des « nuits longues » et des week-ends entre Auber et Vincennes puis en 2021 entre Nanterre-Préfecture et Charles de Gaulle Etoile. Les usagers n’en n’ont donc pas encore fini avec les travaux du RVB….

 

Gladiator ce jeudi à l’UGC des 4 Temps pour la « Séance culte »

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Le film Gladiator sera projeté ce jeudi 3 août à l'UGC des 4 Temps - Defense-92.fr

Sorti en 2000, Gladiator fût l’un des plus gros sucés du réalisateur Ridley Scott en générant plus de 450 millions de dollars de recette et en obtenant pas moins de cinq Oscars. Ce jeudi 3 août l’UGC des 4 Temps projettera à 20 heures dans le cadre de sa « Séance culte » ce film devenu mythique pour toute une génération. L’occasion pour tous les fans de revoir sur grand écran le célèbre Maximus interprété par l’acteur néo-zélandais Russel Crow mais aussi Commode (Joaquin Phoenix), Lucilla (Connie Nielsen) ou encore Proximo (Oliver Reed).

La projection se fera en VOSTF. Les places sont vendues au tarif normal soit sur le site internet Ugc.fr, l’application UGC Direct ou directement à l’UGC de La Défense.

Pour la suite du programme le multiplexe des 4 Temps proposera L’empire des sens le jeudi 10 août.

Les Groues : l’Epadesa et Nanterre lancent une concertation citoyenne

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Au premier plan, le quartier des Groues et à l'arrière celui de La Défense - Epadesa / DR

A quoi ressembleront les Groues 2030 ? Jusqu’au 15 septembre prochain, les Nanterriens, habitants et usagers du quartier des Groues, et toutes les personnes intéressées, sont invités à donner leur avis sur les projets en lice pour l’aménagement du quartier des Groues, via la plate-forme en ligne participez.nanterre.fr, ou lors des rencontres publiques organisées tout au long de l’été. La première se tiendra ce vendredi 30 juin prochain.

Avec cette concertation citoyenne qui porte sur le volet « Construire » de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) PlayGroues –lancé en avril 2016–  l’Epadesa et la ville de Nanterre ambitionnent de construire 160 000 mètres carrés de surfaces neuves à aménager en logements, bureaux, commerces et équipements, « en cohérence avec la réalisation de la gare  » Nanterre la Folie  » (RER E Eole puis ligne 15 Ouest du Grand Paris Express) ».

Huit équipes regroupant des promoteurs,  investisseurs, utilisateurs et porteurs de projets sont actuellement en compétition pour aménager deux secteurs opérationnels majeurs du quartier des Groues : le pôle Gare et le secteur Hanriot (composé de quatre lots de tailles variées).

Un quartier qui passera de 300 à 12 000 habitants

Les résultats de la consultation menée par l’Epadesa et la ville de Nanterre feront par la suite l’objet d’une note d’analyse qui sera transmise au comité de sélection finale de l’AMI PlayGroues, explique l’aménageur.

Plusieurs rendez-vous sont programmés pour cette concertation avec dès ce vendredi 30 juin à 19 heures une réunion publique visant à présenter les projets finalistes (55, place Nelson Mandela à Nanterre). Le samedi 1er juillet à 10 heures une balade urbaine dans le quartier sera proposée avec un départ devant les bureaux de l’Epadesa (55, place Nelson Mandela à Nanterre). Une seconde réunion publique d’information visera à présenter les projets finalistes du secteur le 6 juillet à 19 heures à la salle de quartier au  75 Terrasse de l’Université. Enfin dès le 2 septembre une exposition présentera les projets du secteur « Hanriot » sur les terrains occupés par le collectif Yes We Camp.

Le projet de réaménagement des Groues a pour ambition de réhabiliter 20 000 mètres carrés de foncier construit ou non et de construire 160 000 mètres de nouveaux logements, bureaux, commerces ou équipements. Ce nouveau territoire sera marqué par l’arrivé dès 2022 de la nouvelle gare du RER E puis quelques années plus tard de celle de la ligne 15 du Grand Paris Express. A terme ce quartier, surnommé le « onzième quartier de Nanterre » devrait ainsi passer le quartier de 300 à… 12 000 habitants.

Bluedistrib’ maintenant disponible à la station Autolib’ de La Défense

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Le service Bluedistrib' est désormais disponible à la station Autolib' de La Défense - Defense-92.fr

Retirer son colis à n’importe quelle heure du jour et de la nuit c’est le nouveau service que propose Autolib’, le service de voitures électriques en libre-service de Bolloré. Depuis peu le service Bluedistrib’ est désormais disponible à la station Autolib’ de La Défense située avenue André Prothin à l’angle avec le boulevard circulaire, au pied de la tour Europlaza.

Bluedistrib’ qui s’appuie sur l’offre de voitures en libre-service de Bolloré propose à ses clients de se faire livrer leurs colis dans la bulle d’Autolib’ en les retirant quand ils le veulent grâce à un système de consigne automatique composée de seize casiers de diverses tailles. Une fois le colis livré, l’utilisateur qui a préalablement choisi l’adresse de son point de retrait, reçoit un sms ou un e-mail pour l’avertir. Equipé d’un écran il lui suffit de rentrer le code de sa commande sur le dispositif qui permettra d’ouvrir la porte du casier renfermant ses produits.

Ce service permet notamment aux commerçants du quartier de mettre leurs produits à disposition de clients parfois pressés ou ayant un rythme de travail non adapté. En plus de vouloir tisser un lien avec les petits commerces Bluedistrib’ s’est associé avec, Cdiscount, La Redoute et l’opérateur de livraison Relais Colis.

La livraison s’opère, elle par les voitures Utilib’ (les petites voitures électriques utilitaires d’Autolib’ de Bolloré) durant les heures de circulation réduite.

La ministre de la Culture en visite sur le Toit de l’Arche ce mardi

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Françoise Nyssen la ministre de la Culture visitera le Toit de la Grande Arche le mardi 1er août - DR

La ministre de la Culture, Françoise Nyssen va prendre un peu de hauteur cette semaine. Ce mardi elle doit se rendre à plus de 110 mètres de haut sur le Toit de la Grande Arche réouvert en juin dernier. En plus de contempler la vue qu’offre le belvédère sur le quartier d’affaires et une bonne partie de la capitale, Françoise Nyssen viendra surtout découvrir l’exposition de 1 400 mètres carrés sur le photojournalisme orchestrée par Jean-François Leroy, le fondateur et directeur du festival Visa pour l’image de Perpignan.

Chaque trimestre, un photographe vient exposer sur 1 200 mètres carrés des photographies d’actualité. La première exposition « Too Young To Wed » est confiée depuis l’ouverture du Toit à Stéphanie Sinclair, photojournaliste américaine qui lutte depuis plus de dix ans contre le mariage forcé des jeunes filles mineures en Inde, en Ethiopie et au Yemen. Les 200 mètres carrés restants sont eux consacrés à des expositions “pop-up” capables de s’adapter en quelques jours à l’actualité.

Une visite programmée en fin de matinée qui se fera en présence de Jean-François Leroy et de Stéphanie Sinclair.

La pharmacie Bellini s’expatrie pour quelques années sur le cours Michelet

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La pharmacie Bellini a été déplacé au pied de la tour Athena d'Allianz pour au moins trois ans - Defense-92.fr

Après un peu moins d’un an de fermeture la pharmacie Bellini a retrouvé ses clients. Fermée en juillet 2016, l’officine était jusqu’alors implantée au pied de la tour Arago, en cours de déconstruction qui laissera place d’ici mai 2020 au projet Eria mené par Altarea Cogedim. Réouverte fin juin dernier la pharmacie a désormais trouvé refuge le temps des travaux de construction de l’immeuble de bureaux Eria, à quelques mètres de là sur le cours Michelet au pied de la tour Athena d’Allianz.

D’une surface commerciale d’une cinquantaine de mètres carrés la pharmacie Bellini qui emploie trois personnes est ouverte du lundi au vendredi de 8h30 à 19h45.

Le mariage de Defacto et de l’Epadesa c’est pour bientôt

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Le quartier de La Défense depuis le pont de Neuilly en juillet 2016 - Defense-92.fr

Les fiançailles se font toujours attendre. Annoncé par l’ex Premier ministre Manuel Vals pour le 1er janvier dernier, le mariage entre l’Epadesa, l’aménageur de La Défense Seine-Arche et Defacto, le gestionnaire du quartier devrait finalement intervenir d’ici quelques mois.

Cette union entre les deux établissements de La Défense a été rendue possible par le vote en février dernier de l’article 55 intégré à la « Loi Paris ». Mais avant que cette fusion ne soit définitivement entérinée, le Premier ministre va devoir signer le décret d’application et son ordonnance. « Le projet d’ordonnance a été transmis au Conseil d’Etat qui devrait rendre son avis courant avril pour une publication dans la foulée avant le 15 mai » explique-t-on à Matignon. A partir de cette date la création du nouvel établissement qui s’occupera et de l’aménagement et de la gestion du premier quartier d’affaires européen pourra s’effectuer en quelques mois.

Reste que pour l’instant, les contours et les modalités de la nouvelle structure restent relativement inconnus. Si il est acté que l’établissement sera désormais sous la houlette des collectivités locales, son périmètre d’action, ses compétences ou encore la répartition du conseil d’administration n’ont toujours pas été dévoilés par le gouvernement.

Valls annonce la fusion entre l’Epadesa et Defacto et suscite des interrogations

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Des brochures de Defacto et de l'Epadesa - Defense-92.fr

C’est un passage du discours de Manuel Valls sur le Grand Paris qui est passé totalement inaperçu et pourtant son annonce est de grande importance. Et pour cause le premier ministre a annoncé le jeudi 15 octobre dernier qu’il souhaite que l’Epadesa (l’établissement d’aménagement de La Défense Seine-Arche) et Defacto (l’établissement de gestion et d’animation de La Défense) fusionnent pour le 1er janvier 2017. Pour le chef du gouvernement le modèle du quartier d’affaires est « aujourd’hui confronté à une crise profonde » faisant suite au rapport de la Cour des Comptes datant du mois de février 2015 qui demandait de clarifier « rapidement » « l’incertitude » qui règne sur « l’ampleur et la répartition du coût de la remise en état » du quartier.

Car depuis la loi du 27 janvier 2014 (loi Maptam), l’Epadesa, qui est géré par l’État, est reconnu propriétaire unique de l’ensemble des infrastructures et équipements publics et se finance (comme depuis toujours) uniquement avec des « droits à construire » vendus aux développeurs de projets immobiliers. Pour perdurer et continuer à pouvoir financer de gros aménagements l’Epadesa doit ainsi vendre sans cesse des droits aux promoteurs et investisseurs. Une méthode souvent décriée par son actuel président Patrick Jarry, également maire (Gauche Citoyenne) de Nanterre qui parle « d’ajouter des tours aux tours » et « d’une fuite en avant ». L’entretien des espaces publics revient quant à lui à Defacto, qui est lui financé d’une part par les collectivités locales et d’autre part par des recettes comme les concessions des parkings ou encore publicitaires. Jusqu’alors l’Epadesa supportait initialement tous les coûts de rénovation, mais cette loi n’a pas vraiment eu l’effet espéré et a apporté encore plus de confusion entre les deux établissements.

C’est donc un véritable retour en arrière que souhaite le chef du gouvernement puisque l’Epadesa (alors Epad avant sa fusion avec l’Epasa à l’été 2010) avait été scindé en deux suite à la loi du 27 février 2007. L’Etat (alors à droite) considérait qu’il fallait dissocier les missions d’aménagement et de gestion, en les confiant à deux structures différentes. Depuis le 1er janvier 2009 Defacto est donc entrée en fonction et l’Epadesa s’est recentré sur sa fonction initiale d’aménageur.

Le premier ministre avait demandé un schéma directeur à l’Epadesa qui lui avait été présenté en juin 2015. Schéma qui prévoit notamment la construction de 4 500 logements d’ici 2025 sur le secteur des Groues à Nanterre.

Pour le chef du gouvernement afin de « préserver » la place de La Défense dans « la compétition internationale » il faut « la réinventer ». Manuel Valls a indiqué qu’une mission de préfiguration associant acteurs privés et publics sera mise en place pour organiser la fusion début 2017.  « Je veux le dire clairement : l’Etat ne se désengagera pas de la Défense, il veillera à une meilleure insertion de ce quartier d’exception dans l’ensemble du Grand Paris » a-t-il martelé dans son discours.

Si l’annonce de cette fusion ne surprend pas les différents élus elle suscite en revanche plusieurs interrogations notamment sur le modèle du futur établissement et son financement. Le département des Hauts-de-Seine et les communes (dont Puteaux et Courbevoie) risqueraient de devoir mettre plus la main à la poche pour financer la nouvelle structure. « Hors de question » pour Patrick Devedjian, le président de Defacto « Qui paie commande. L’Etat ne veut rien payer et tout commander » s’est-il insurgé chez notre confrère du Parisien. La directrice de Defacto est elle aussi remontée contre cette annonce dont elle juge la méthode « lamentable ». Marie-Célie Guillaume qui explique ne pas être contre une fusion des deux établissements estime que Defacto a plus d’avenir que l’Epadesa pour le quartier de La Défense. La DG explique par ailleurs n’avoir pour l’heure aucune information sur les modalités de cette fusion à quatorze mois de la dite réunification et dit percevoir l’inquiétude de ses équipes. « L’Etat n’a aucune idée de là où il va. Une mission doit être crée on ne sait même pas quand ». A l’Epadesa aussi les salariés de l’aménageur s’inquiètent et ne savent pas vraiment à quelle sauce ils vont être mangés. Car une chose est sure, si fusion il y a de nombreux postes en doublon pourraient être supprimés.

Du côté des élus municipaux les avis sont partagés, mais là aussi gauche comme droite l’idée d’une fusion est bien perçue. Jean-André Lasserre, l’élu d’opposition (PS) à Courbevoie s’est réjoui dans un communiqué de cette annonce gouvernementale parlant d’une « excellente nouvelle pour les résidents et usagers » de La Défense. Eric Cesari, l’adjoint (Les Républicains) à la mairie de Courbevoie et président de la communauté d’agglomération Seine-Arche mais aussi vice-président des deux établissements est pour sa part plutôt pour. « L’Etat doit être présent, c’est le moteur économique de la France, confie l’édile. Mais c’est aux élus de prendre les responsabilités » poursuit Eric Cesari en ne souhaitant pas voir naitre « un monstre administratif dans les mains de l’Etat ». Pour Christophe Grebert l’élu (MoDem) de Puteaux c’est un retour en arrière « peu compréhensible ». Pour l’élu d’opposition « L’Etat demande aux collectivités de participer au financement de La Défense pourtant sous statut de l’OIN (Opération d’Intérêt National). Si les collectivités payent, il faut aussi qu’elles puissent être décisionnaires de l’avenir du quartier » déclare l’élu. Enfin pour Patrick Jarry « Il faut que les collectivités territoriales des Hauts-de-Seine fassent l’effort de jouer ensemble et définissent un projet pour ce grand territoire ».

Tandis que Defacto s’occupe de la gestion et l’animation, uniquement sur le secteur historique de La Défense (à l’intérieur du circulaire ainsi que dans certains quartiers annexe) sur les villes de Puteaux et Courbevoie, l’Epadesa a lui un périmètre d’action bien plus large de 564 hectares répartis sur Puteaux, Courbevoie, Nanterre ainsi que d’une partie de La Garenne Colombes. Avec cette fusion il faudra alors définir le terrain d’action de la nouvelle structure pour la gestion ainsi que pour l’aménagement. A ce jour les effectifs de Defacto sont autour de 130 employés et de 110 pour l’Epadesa.

Mais la véritable interrogation pour les différents élus, outre les modalités de fonctionnement du futur nouvel ensemble, reste relatif à son financement.

L’Etat lâche l’Epadesa et confirme la fusion avec Defacto pour 2017

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Le quartier de La Défense depuis l'ile de Neuilly - Defense-92.fr

Machine arrière toute. Scindé en deux établissements distincts depuis 2009 l’Epadesa (qui est en charge de l’aménagement du quartier) et Defacto (de sa gestion) vont finalement fusionner pour le début de l’année prochaine. Annoncé en octobre 2015 par le Premier ministre Manuel Valls à l’occasion d’un discours sur le Grand Paris, le regroupement des deux établissements vient d’être confirmé officiellement par son cabinet dans un communiqué.

Le Premier ministre qui indique vouloir « préserver l’attractivité du quartier d’affaires de La Défense et lui assurer un développement pérenne » souhaite mettre fin à la « dichotomie » entre Defacto et l’Epadesa.

Si l’Etat souhaite passer la main aux collectivités locales qui devront assurer le fonctionnement et le financement du nouvel établissement, le désengagement pour lui ne sera pas total. Il conservera une présence au sein du conseil d’administration du nouvel ensemble qui doit voir le jour pour le 1er janvier 2017. En plus des villes concernées (Puteaux, Courbevoie, Nanterre,…), de Paris métropole et de la Région, les acteurs économiques ainsi que les usagers de La Défense, seront également associés à la gouvernance du nouvel établissement promet l’Etat.

Pour mener à bien ce mariage une mission de préfiguration vient d’être confiée au conseil général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et à l’Inspection Générale des Finances (IGF) afin d’organiser la création d’un établissement public local, dans lequel les collectivités locales, assureront la responsabilité principale du pilotage et du financement du futur établissement, indique Matignon qui s’est basé sur le rapport des préfets de la région et des Hauts-de-Seine.

La nouvelle structure exercera une compétence exclusive d’aménagement et de gestion dans le périmètre historique de La Défense, et sa délimitation précise sera arrêtée en relation avec les collectivités territoriales riveraines. Pour les zones, actuellement dans le giron de l’Epadesa qui ne le seront plus, le nouvel établissement disposera d’une compétence non exclusive d’aménagement et de gestion, définie par voie de convention, afin notamment de garantir la poursuite par le nouvel établissement des opérations déjà engagées, explique le cabinet du chef du gouvernement.

La mission de préfiguration devra alors élaborer avec l’ensemble des parties prenantes au nouvel établissement, un pacte de gouvernance qui définira, d’une part, les modalités de la participation financière renforcée des collectivités, nécessaire pour accompagner un programme d’investissement pluriannuel et, d’autre part, les orientations stratégiques du nouvel établissement.

Cette opération se déroulera en parallèle du fonctionnement des deux établissements « dans un souci de continuité » et de « respect des droits des salariés » promet le ministère.

Fusion de l’Epadesa et Defacto : Patrick Jarry se félicite de la décision de Manuel Valls

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Patrick Jarry en mars 2015 - Defense-92.fr

C’est une annonce qui a réjoui Patrick Jarry (divers gauche), le maire de Nanterre. Dans un communiqué l’édile a salué la décision du Premier ministre, Manuel Valls de fusionner pour le 1er janvier prochain l’Epadesa (l’établissement en charge de l’aménagement de La Défense Seine-Arche) et Defacto (de la gestion La Défense) pour former un seul établissement qui n’interviendra désormais que dans le périmètre historique de La Défense sans englober sa ville.

« Pour la première fois, le directeur général de cet établissement ne sera plus nommé par l’Etat, mais choisi par le conseil d’administration du nouvel établissement, dans lequel les collectivités locales resteront majoritaires » se réjouit Patrick Jarry, qui préside par ailleurs l’Epadesa voué à disparaitre. Le maire de Nanterre parle d’une « décision historique pour La Défense » et « d’une grande victoire » pour sa ville qui va retrouver « l’entière maîtrise de l’aménagement de son territoire ».

« Durant des décennies, Nanterre, ville populaire aux portes du quartier d’affaires, a été l’objet de toutes les convoitises et de tous les fantasmes de l’Etat aménageur, qui a longtemps pensé pouvoir y étendre La Défense et ses tours. En 2000, l’équipe municipale alors dirigée par Jacqueline Fraysse avait gagné une belle avancée en sortant Nanterre du périmètre d’action de l’Epad et en obtenant la création de l’Epasa, cet établissement restant toutefois sous la tutelle de l’Etat. En 2009 encore, nous avons dû nous battre pour empêcher le projet du président Nicolas Sarkozy d’étendre La Défense à Nanterre et de placer sous tutelle de l’Etat l’aménagement de la moitié du territoire de notre commune » commente Patrick Jarry pour qui Nanterre a « retrouvé sa liberté.

« Les opérations menées par l’Etat sur notre territoire resteront des opérations d’intérêt national, mais l’établissement qui les conduira ne sera plus sous la tutelle de l’Etat, explique le magistrat. La Ville aura le choix entre recourir au futur établissement public local, ou utiliser les outils d’aménagement dont elle s’est dotée. Nous souhaitons instaurer une relation partenariale nouvelle avec l’Etat : celui-ci devra se positionner en accompagnateur et en facilitateur de nos projets, notamment pour assurer les suites des opérations qu’il a engagées ces dernières années via l’Epadesa » poursuit-il.