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mardi 19 mars 2024
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La restructuration des anciens bâtiments de La Défense, une stratégie qui semble payer

En quinze ans, les restructurations d'immeubles ont concerné 650 000 mètres carrés, soit 70 % des surfaces totales livrées sur le périmètre de l'OIN de La Défense.

La Défense s’offre une nouvelle jeunesse. Depuis une quinzaine d’années et le lancement du fameux « Plan de relance » de Nicolas Sarkozy, qui était en 2006 président de l’EPAD (devenue depuis Paris La Défense), le quartier d’affaires a bien changé. Si les projets iconiques de ce plan comme les tours Phare, Signal, Hermitage ou encore Aire 2 sont passés à la trappe, -la faute à la crise et autres difficultés juridiques- La Défense a su se renouveler. Alors que quelques nouvelles tours ont été construites à l’image des buildings Carpe Diem, D2, Majunga, Alto ou encore Saint-Gobain, la majorité des opérations ont consisté à des restructurations importantes des actifs.

Au cours des quinze dernières années, les restructurations d’immeubles, considérées comme « complémentaires aux constructions neuves » par Paris La Défense, ont ainsi dominé le marché de l’offre disponible. Ces restructurations ont totalisé 650 000 mètres carrés, soit 70 % de la surface totale livrée sur le périmètre de l’OIN de La Défense, affirme Paris La Défense qui met en avant les nombreux atouts de ce type d’opération dont la « dimension durable » ou encore l’impact moindre pour les riverains.

Une mutation du plus grand quartier d’affaires européen qui passe « nécessairement par la restructuration des immeubles vieillissants », estime Marie-Célie Guillaume, la DG de l’établissement public chargé de l’aménagement et la gestion de La Défense. Pour la cheffe de La Défense, ces opérations permettent « d’optimiser des surfaces déjà existantes, de les moderniser et d’adopter une démarche vertueuse, d’un point de vue économique et écologique. En transformant le parc actuel, nous maintenons l’attractivité de notre écosystème et offrons aux entreprises le cadre de travail qu’elles recherchent ».

Mais aussi des transformations d’usages

En dix ans, entre 2009 et 2019 quatorze opérations de restaurations significatives ont été menées à terme par les propriétaires d’immeubles. Parmi les restructurations emblématiques à La Défense figure notamment celle de l’iconique tour First, l’actuelle plus haute tour du quartier d’affaires, culminant à 231 mètres (soit 50 étages), livrée en 2011. Ses 86 000 mètres carrés restructurés ont été réalisés en lieu et place de l’ancienne tour Axa, avec une surélévation de 50 mètres. Lors de l’opération, 80 % de la structure béton de l’ancienne tour ont été conservés. Plus récemment, les immeubles de bureaux Window (45 000 mètres carrés, livré en 2018), Belvédère (18 000 mètres carrés, restructuré en 2018) et Carré Michelet (38 000 mètres carrés, livré en 2019) sont les fruits de profondes restructurations.

Et ce vaste chantier n’est pas prêt de s’arrêter avec plusieurs projets en cours comme ceux des tours Landscape (72 000 mètres carrés, livraison en 2020), de l’immeuble Watt (14 000 mètres carrés, livraison en 2021), la tour Aurore (38 900 mètres carrés, livraison en 2022) mais aussi l’immeuble Akora (16 000 mètres carrés, livraison fin 2020).

Si ces restructurations menées n’ont jamais amené à changer la destination d’usage des immeubles, ce n’est désormais plus le cas. Pour la première fois, dans le quartier d’affaires, une opération de restructuration va permettre le changement d’usage d’un bâtiment. La tour Litwin, située dans le quartier Bellini, non loin de la Seine fait actuellement l’objet d’un projet de reconversion. D’immeuble de bureaux, la petite tour va devenir un hôtel. La chaine Mama Shelter y ouvrira en 2020 son troisième établissement francilien, avec vue sur Seine : 211 chambres et deux restaurants dont un en rooftop, y prendront place.

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