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samedi 23 novembre 2024
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Coronavirus : la Paris La Défense Arena veut faire payer l’État pour sa perte d’exploitation

Le gestionnaire de la grande enceinte multimodale, terre du Racing 92 a attaqué l’État français contre le « caractère infondé des mesures de restrictions » prises depuis mars dernier.

L’État va-t-il devoir dédommager les responsables de la Paris La Défense Arena pour les pertes colossales que l’enceinte a subies à cause de la pandémie du Coronavirus ? Devenu depuis son inauguration en octobre 2017 et la série des concerts des Rolling Stones, un lieu incontournable pour les grands évènements musicaux, la Paris La Défense Arena, également terre du Racing 92 souffre terriblement depuis mars dernier du Covid-19.

Selon une information du Figaro les responsables de la grande salle multimodale, -propriété de l’homme d’affaires Jacky Lorenzetti également détenteur du club francilien de rugby du Racing 92-, ont demandé une indemnisation à l’État pour compenser les pertes induites depuis le printemps. Depuis le premier confinement les pertes brutes s’établiraient selon la Paris La Défense Arena à 13,9 millions d’euros, tandis que pour l’exercice en cours (2020-2021) la perte est chiffrée à 11,5 millions d’euros, soit près de 25,4 millions d’euros au total et à minima.

La pandémie aura en effet eu de lourdes conséquences sur l’agenda de la plus grande salle indoor d’Europe entre reports et annulations. Les six concerts événements de Céline Dion sont reportés à l’année prochaine tout comme le concert The Hella Mega Tour (Green Day, Fallout Boy et Weezer) ou celui d’Iron Maiden. En revanche le concert de Paul McCartney tout comme l’édition 2020 du Supercross ont été purement annulés sans compter d’autres événements non révélés.

« Nos pertes continuent de se creuser »

« Nous avons été les premiers à cesser notre activité. Nous serons les derniers à reprendre », désespère Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de l’Arena qui rappelle que la structure a été construite uniquement avec des fonds privés provenant de son père, Jacky Lorenzetti.

Alors que l’enceinte avait pu reprendre partiellement son activité en septembre dernier avec quelques matchs de rugby dans une jauge de spectateurs fortement réduite, mais aussi une rencontre de boxe avec Tony Yoka ou encore un salon d’entreprises, tout s’est très vite arrêté. Certes les rencontres du Racing 92 se poursuivent mais à huis clos, sans aucun spectateur et donc sans rentrée d’argent provenant de la billetterie et de l’offre de snacking. Et pour l’année prochaine tout reste encore très incertain, surtout pour les événements déjà reportés.

Inquiète pour son avenir, la Paris La Défense Arena s’en remet désormais à l’État français. Dans un courrier en date du 18 novembre dernier que le Figaro a pu se procurer, le cabinet d’avocats Symchowicz Weissberg & Associes a sollicité un dédommagement à la hauteur des pertes. Le cabinet met avant « le caractère infondé des mesures de restriction des rassemblements prises par le Premier ministre, le ministre de la Santé et le Préfet des Hauts-de-Seine ».

« Nos pertes continuent de se creuser », a confié Bathilde Lorenzetti au quotidien disant ne pas savoir si elle aura une réponse positive de l’Etat. Mais qu’à cela ne tienne pour les propriétaires de l’Arena. « Nous sommes décidés d’aller au bout de notre démarche et à assigner l’État devant le Tribunal administratif », ajoute-elle.

La Paris La Défense Arena qui se dit victime d’un « préjudice anormal et spécial » considère les mesures comme « susceptibles d’engager la responsabilité sans faute de l’État ». Comme le précise le Figaro dans le cadre de cette première procédure dont les ministres de la Santé et des Sports sont informés, l’État dispose d’une période de deux mois pour apporter ou non des réponses.

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