Le meurtre avait été extrêmement violent et avait suscité l’indignation des élèves et du corps enseignant du pôle Léonard de Vinci. Un peu moins de quatre mois après le meurtre sauvage de John Dowling, un enseignant d’anglais du pôle universitaire Léonard de Vinci par Ali R. l’un de ses anciens élèves évincé par l’école, l’émotion est toujours aussi vive. De cet événement tragique du 5 décembre 2018 Thomas Halary, un étudiant dit ne rien avoir oublié. Rien sauf le moment, où cet étudiant s’est jeté sur l’agresseur de John Dowling. Son geste héroïque a été salué, comme pour un autre étudiant et une dizaine d’agents de sécurité du pôle universitaire qui viennent de recevoir une médaille d’honneur pour acte de bravoure et de dévouement.
« Je me souviens très bien avoir entendu des cris, puis je me revois monter l’escalier à toute vitesse et courir vers M. Dowling », raconte l’étudiant au journal Le Parisien. « Mais ensuite, plus rien. Le trou noir, je ne me rappelle absolument pas m’être jeté sur l’agresseur. Et encore moins l’avoir désarmé…, poursuit Thomas Halary au quotidien. C’est dans mes bras que M. Dowling est mort ».
Si Thomas dit avoir oublié ce drame, son camarade Sébastien Garcia, également étudiant ingénieur au pôle universitaire se rappelle de l’horreur de ce jour : « Tout va si vite qu’on n’a même pas le temps de réfléchir. C’est comme si on débranchait le cerveau d’un seul coup. Dès que j’ai compris ce qui se passait, je lui ai sauté dessus et j’ai tenté de le ceinturer… ».
En plus des deux étudiants, neuf agents de sécurité du pôle ont également été salués par Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine et Paris La Défense pour leur acte de bravoure.
« C’est quelque chose que je n’oublierai jamais, lâche Sébastien Morilhat, le chef du service sûreté du pôle Léonard de Vinci dans les colonnes du Parisien, lui aussi décoré de la médaille d’honneur. La façon dont cet homme s’est acharné sur la victime. On voyait tout de suite qu’il frappait pour tuer ».
« Tout le monde n’a pas l’étoffe des héros mais eux ont fait preuve d’un courage exceptionnel, a déclaré Patrick Devedjian en marge d’une cérémonie, relate Le Parisien. Chacun d’entre-eux aurait pu y laisser sa vie et au final, ce qu’ils ont fait ne peut que forcer l’admiration… ».
