Réclamée par des associations locales de Nanterre, la mise à double sens du boulevard de La Défense était au moment de l’enquête publique du projet de la Paris La Défense Arena une des conditions sine qua non contre le dépôt de recours. Plus d’un an après l’inauguration de la grande enceinte multimodale, le département des Hauts-de-Seine a enfin lancé le vaste chantier la reconfiguration de la RD 914 qui s’étalera sur cinq ans.
Reliant le boulevard circulaire de La Défense, au pied de l’Arche (carrefour de la Folie) jusqu’à l’avenue François Arago à Nanterre, le boulevard de La Défense long d’1,4 kilomètre va progressivement se muer en une rue urbaine bordée de la Paris La Défense Arena, des nouveaux projets immobiliers Origine, du siège de Vinci « Archipel », de la tour des Jardins de l’Arche mais aussi des nouvelles gares d’Eole et de la ligne 15 du Grand Paris Express.
« Le département des Hauts-de-Seine montre une fois encore son utilité en aménageant un boulevard urbain pour tous et participant à une meilleure qualité de vie pour les Altoséquanais », assure Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine et de Paris La Défense, l’établissement d’aménagement et de gestion du quartier d’affaires.
« L’objectif c’est de transformer cette voirie, qui est aujourd’hui une voie rapide, en boulevard urbain avec une circulation apaisée », explique Philippe Caron, le directeur des mobilités au conseil départemental des Hauts-de-Seine dans le magazine du département
Actuellement cette route n’a qu’un sens, celui depuis La Défense et compte deux à trois voies selon la zone. Ce boulevard va donc devenir d’ici fin 2023, un axe plus agréable, à deux fois quatre voies complétées de quelques places de stationnement et d’une piste cyclable unilatérale et bidirectionnelle, le tout agrémenté de nombreux arbres. Plusieurs feux tricolores et passages piétons viendront ponctuer le parcours afin d’entrainer une réduction de la vitesse de l’axe. Un grand escalier sera par ailleurs érigé au niveau du pied de la future tour des Jardins de l’Arche afin d’accéder plus facilement au quartier du Faubourg de l’Arche et son avenue Léonard de Vinci créant une véritable connexion.
Les travaux qui s’effectueront par phases se dérouleront sur trois tronçons. La première étape portera sur la partie longue de 630 mètres allant du boulevard circulaire au boulevard Aime Césaire entre ce début d’année et décembre 2021. La chaussée sera élargie dans un premier temps selon le principe de basculement. Les deux nouvelles voies seront construites et la circulation sera maintenue en laissant la circulation libre sur les voies existantes. Puis la circulation sera inversée pour reprendre les voies d’origine.
Le second tronçon d’une longueur de 350 mètres portera de la rue Aimé Césaire à celle de Célestin Hébert entre août 2019 et décembre 2020. Le procédé des travaux restera globalement le même. Difficultés pour cette zone, le département sera tributaire des autres chantiers environnants. « Il est rare que l’on ait à mener des projets qui mêlent autant d’acteurs », détaille Philippe Caron.
La quatrième portion longue de 430 mètres située entre la rue Célestin Hébert et le carrefour Arago s’effectuera du premier trimestre 2021 au quatrième trimestre 2023. Ce dernier sera l’un des plus complexes dans sa réalisation puisqu’il s’agira de remettre à niveau le boulevard de La Défense et la rue Arago pour créer un carrefour urbain, supprimant ainsi le passage souterrain. Ce changement va nécessiter de niveler la chaussée et de créer des murs de soutènement et des voies de circulation provisoires.
Si pour l’instant le calendrier de mise en service des voies dans le sens Nanterre vers La Défense n’est pas encore clairement établi par le département, la mise à double sens pourrait débuter dès la fin 2021 entre le boulevard circulaire et la rue Célestin Hébert.
La complexité du projet est aussi pour le département qui doit mener un chantier sans -presque jamais- interrompre la circulation routière sera également de caler ses travaux avec les autres chantiers environnants.
Ce vaste chantier représente une enveloppe de 55 millions d’euros pris en charge à hauteur de 68 % par le département des Hauts-de-Seine et le reste par l’établissement Paris La Défense.