Le crime, violent avait profondément choqué les étudiants et les collègues de John Dowling. Deux ans jour pour jour après l’assassinat de John Dowling, professeur d’anglais au Pôle Universitaire Léonard de Vinci, son meurtrier Ali R. ne sera pas jugé, affirme Le Parisien.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire survenue dans la matinée du mercredi 5 décembre 2018 a selon le quotidien saisi la chambre de l’instruction pour faire constater l’irresponsabilité pénale du meurtrier suite à un diagnostic de deux collèges d’experts. Ce pakistanais de 39 ans, ancien élève de John Dowling souffre d’une « psychose paranoïaque avec une thématique persécutive », selon le premier collège d’experts.
Arrivé en France en septembre 2016, Ali R. avait intégré le campus universitaire de La Défense. Mais le comportement de l’homme inadapté notamment envers les femmes le conduit rapidement à son exclusion d’autant que son premier semestre n’est pas validé. Ali R. ne fait pas renouveler son titre de séjour et devient sans domicile. Durant plusieurs mois l’homme développera une profonde rancœur envers l’université et plus particulièrement John Dowling, responsable de « ses échecs » selon lui. L’homme va alors régulièrement arpenter les abords du campus Léonard de Vinci jusqu’à cette journée macabre du 5 décembre. Alors que John Dowling, 66 ans sort du Pôle Universitaire pour aller manger, Ali R. va à sa rencontre. Une discussion calme s’engage entre les deux hommes. Mais subitement Ali R. attrape John Dowling par le bras, sort un couteau et frappe à quinze reprises, au cou, au thorax, à la tête.
Ali R. devrait finir le reste de sa vie dans un hôpital psychiatrique
Après son geste Ali R. avait été immédiatement appréhendé par deux étudiants témoins de la scène. Ils seront rejoints par le responsable de la sécurité du campus et d’autres agents qui avaient observé le meurtre via une caméra de surveillance qui immortalisait toute la scène. John Dowling succombe lui presque immédiatement à ses blessures dans les bras de l’un des étudiants venu à son secours.
Devant les enquêteurs Ali R. avait affirmé avoir voulu venger le prophète Muḥammad, insulté par John Dowling en classe selon ses dires. Ali R. a affirmé aux enquêteurs et au juge que John Dowling était « contre l’Islam », et il aurait présenté « un dessin insultant » le prophète mais aussi « une photo entre un homme et une femme qui n’est pas naturelle ». Toujours d’après Le Parisien, au lendemain de son acte, Ali R. dira aux enquêteurs n’avoir aucun regret. « Je suis tranquille, apaisé. C’était un poids pour moi ».
Le hic c’est qu’aucun élève n’a jamais confirmé ces pseudo propos qu’aurait tenu John Dowling. La thèse de la radicalisation d’Ali R. a vite été écartée durant l’enquête bien que l’homme aurait, selon Le Parisien exigé par moments « un avocat musulman, et pas une femme » pour le représenter. Le parquet national antiterroriste ne s’est d’ailleurs jamais saisi du dossier.
C’est bien la thèse de la folie qui est avancée par la justice. Ali R. ne devrait donc jamais passer par le box du tribunal de Nanterre et finir le reste de sa vie dans un hôpital psychiatrique. Si la chambre de l’instruction confirme l’irresponsabilité pénale d’Ali R., ce dernier serait alors en hospitalisation dans la foulée.