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samedi 23 novembre 2024
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L’expérimentation des navettes autonomes prend fin sur un bilan mitigé

Deux ans après son lancement l’expérimentation des navettes autonomes à La Défense a pris fin sur un bilan plutôt mitigé.

Elles ont sillonné le quartier d’affaires de manière plus ou moins régulière durant deux ans. Lancée à l’été 2017 par Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, l’expérimentation des navettes autonomes a pris fin il y a quelques semaines. « Les premiers retours sont décevants car on n’a pas progressé de manière significative pendant la durée de l’expérimentation », explique Marie-Célie Guillaume, la DG de Paris La Défense.

Car depuis leur lancement ces navettes du constructeur Navya opéré par la filiale de la SNCF Keolis, n’ont jamais tenu leur promesse. Le test de ces petits véhicules électriques financés par Ile-de-France Mobilités (IDFM) devait rapidement permettre leur passage en conduite 100 % automatique sans aucun opérateur à bord. Mais cela n’a jamais été le cas.

« Il y avait un objectif c’était de monter la vitesse de la navette pour la rendre attractive, or ça on s’est rendu compte que ça n’avait pas été possible, regrette la cheffe de La Défense. Ensuite le passage en full autonome n’a jamais eu lieu ».

« On est en phase de bilan de l’expérimentation avec Ile-de-France Mobilités pour décider de la suite »

Si les navettes ont su attirer des passagers elles n’ont en revanche jamais trop su s’intégrer dans le paysage du quartier malgré la réorganisation des lignes passées de trois au début de l’expérience à deux à la fin. « Au départ il n’y avait pas de marquage au sol, on l’a rajouté car ça avait été demandé par Navya pour améliorer le signal et il y a eu une confusion d’usages car les cyclistes pensaient que c’était une piste cyclable », poursuit Marie-Célie Guillaume.

Désormais c’est donc l’heure de l’analyse de l’expérience. « On est en phase de bilan de l’expérimentation avec Ile-de-France Mobilités pour décider de la suite », précise Marie-Célie Guillaume. « Personnellement je m’interroge sur l’opportunité de poursuivre l’expérience parce que c’est quelque chose qui impacte beaucoup le site. Dans notre site qui est très occupé par des chantiers et des événements avoir une navette comme ça, c’est très contraignant », estime Marie-Célie Guillaume.

Les conclusions devraient être connues pour septembre et en fonction des retours se posera la question de la pérennisation de ce type de service à La Défense. Et si les navettes devaient revenir de façon définitive un appel d’offres devra alors être lancé par Paris La Défense pour trouver le fournisseur et l’opérateur de ces navettes autonomes.

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