C’est sur une terre Sarkoziste qu’Alain Juppé s’est rendu. Le candidat à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle était de visite ce mardi 25 octobre dans le quartier d’affaires de La Défense, l’ex fief de son rival Nicolas Sarkozy.
Accompagné de son récent soutien Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine et de Defacto, Alain Juppé est venu prôner l’attractivité de la place financière française dans les locaux d’Euronext. Après une visite rapide de la salle de surveillance de l’opérateur boursier, le maire de Bordeaux a participé à une table ronde en compagnie notamment de Gérard Mestrallet le président de Paris Europlace et d’Anthony Attia le PDG Euronext Paris.
« Les britanniques ont fait un choix, pour ma part je l’ai regretté » a confié le candidat au sujet du Brexit. « La France doit jouer toutes ses cartes. Les activités (financières, ndlr) vont quitter Londres pour se relocaliser sur le continent et dans la zone Euro, a poursuivi Alain Juppé rappelant que plusieurs pays étaient déjà candidats pour accueillir les banques et établissements financiers contraints à l’exil pour garder leur passeport financier dans l’UE.
Un soutien total de Juppé pour La Défense
Par cette visite dans le quartier d’affaires le leader de la course à la présidentielle a affirmé son « soutien total » à la campagne lancée par Defacto et les Hauts-de-Seine pour attirer les entreprises déçues du Brexit dans la région parisienne et notamment La Défense.
« Ce quartier de La Défense est le premier quartier d’affaires européen », a martelé le candidat estimant que grâce à « des infrastructures de qualité » La Défense avait « tous les atouts pour l’emporter ».
Une visite du candidat Les Républicains appréciée par son homologue Patrick Devedjian. « C’est une très bonne chose pour La Défense et son rayonnement et pour la campagne post-Brexit que nous faisons, et une bonne chose pour développer l’attractivité de ce site numéro un de l’économie française » a t-il confié indiquant que les autres candidats étaient « les bienvenus ».
« Le Brexit c’est une opportunité pour nous »
« Le Brexit c’est un malheur pour l’Europe et la France, mais c’est aussi une opportunité pour nous ; nous avons l’occasion de trouver des parts de croissance et il faut les attraper parce que l’ennemi ce n’est pas la finance mais le chômage » a affirmé le président des Hauts-de-Seine qui a rappelé avec « objectivité » que le Premier ministre Manuel Valls a posé avec lui la candidature de La Défense pour accueillir l’Autorité Bancaire Européenne (ABE).
A l’issue de cette table ronde, le favori des sondages pour la primaire de la droite a échangé selfies et poignées de main avec les passants lors d’une déambulation le long de l’esplanade de la Défense durant laquelle il été entouré également de ses soutiens LR Christian Dupuy, le maire de Suresnes et Aurélie Taquillain, l’élue de Courbevoie.
« Il n’y a pas de territoire réservé, il n’y a pas de chasse gardée », a par ailleurs glissé le maire de Bordeaux, interrogé sur ce déplacement « en terre Sarkozie ». Patrick Devedjian, ancien Sarkozyste historique a pour sa part assuré ne pas être fâché avec l’ex président de la République : « J’ai beaucoup d’amitié pour Nicolas Sarkozy, le sujet n’est absolument pas là, mais j’ai un désaccord sur la ligne actuelle ».
L’édile de la ville d’Aquitaine a également rendu une rapide visite aux fonctionnaires de police du commissariat de La Défense.