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lundi 30 décembre 2024
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La Défense le quatrième quartier préféré des cadres et dirigeants

Sans surprise, le centre de Paris reste le lieu privilégié des cadres et dirigeants pour le travail. D’après l’étude Paris Workplace 2015 réalisée auprès des cadres et dirigeants d’entreprise par l’Ifop pour SFL parue début juin, le quartier Paris Centre Ouest (qui couvre les 1er, 2ème, 8ème, 9ème, 16ème et 17ème arrondissements) s’impose comme leur quartier préféré. La boucle Sud de Paris (Boulogne-Billancourt, Issy les Moulineaux, Meudon, Sèvres et Saint Cloud) arrive en deuxième position tandis que la Rive-Gauche (5ème, 6ème, 7ème, 12ème, 13ème, 14ème et 15ème arrondissements) se classe en 3ème position du classement. Le quartier de La Défense se hisse en quatrième position des quartiers préférés ex-aequo avec la Couronne Est (Vincennes, Montreuil, Charenton, Bagnolet, Saint Mandé, Saint-Maurice, Joinville le Pont, Fontenay sous-Bois et Nogent sur Marne).

Suivent les quartiers péri-Défense (Courbevoie, Puteaux, Nanterre, Suresnes et Rueil-Malmaison), la boucle nord (Genevilliers, Asnières sur Seine, Levallois Colombes, Neuilly, Clichy, Villeneuve la Garenne, La Garenne-Colombes et Bois-Colombes), la couronne nord (Saint-Denis, Saint-Ouen, Aubervilliers Bobigny, Pantin, le Pré-Saint-Gervais et Les Lilas), Paris Nord (les 3ème, 4ème,10ème, 11ème, 18ème, 19ème et 20ème arrondissements) et la couronne sud (Vanves, Montrouge, Gentilly, Ivry Le Kremlin Bicêtre, Villejuif, Cachan, Arcueil Bagneux, Châtillon et Malakoff).

Le quartier Paris Centre Ouest arrive en tête pour sa qualité de cadre de vie avec ses espaces verts, sa propreté et ses animations. Le quartier fait aussi un carton plein sur les commerces, les commodités et les lieux de restauration en affichant 86 % de satisfaction. La quasi-totalité des cadres de Paris Centre Ouest (88%) se dit satisfaite de la sécurité dans leur quartier.

Les cadres plébiscitent l’accessibilité de Paris Centre Ouest en transports en commun (90 % de satisfaction) et se disent satisfaits de leur temps de trajet domicile-travail. Les cadres qui travaillent dans Paris ont en moyenne 8 minutes de trajet en moins que ceux qui travaillent en dehors de Paris, soit une « économie » de 30 heures par an, l’équivalent de 4 jours de travail, précise l’étude.

La Défense se classe donc quatrième ex-aequo du classement Paris Workplace 2015, à deux doigts du podium. La modernité des équipements ainsi que la présence de services sont plébiscitées par les « Défensiens ». Les cadres travaillant à La Défense apprécient globalement la visibilité extérieure de leur bâtiment et sa notoriété (81%), même s’ils sont plus réservés sur sa qualité architecturale (66 %). 57 % apprécient la qualité du cadre du quartier, 79 % de la présence de commerces et de commodités, 25 % se sentent en sécurité.

A La Défense, les cadres se disent satisfaits de la présence des connexions internet et téléphone mobile (88 %, contre 73 % pour la moyenne), des salles de réunion (78 % contre 69 % pour la moyenne), des équipements de loisirs (85 % contre 73 % pour la moyenne), d’un auditorium (78 % contre 69 % pour la moyenne) et d’un restaurant d’entreprise (85 % contre 73 % pour la moyenne).

Mais malgré son hub de transports (RER, métro, Transilien, tramway, bus) La Défense souffre toujours d’un relatif manque d’accessibilité comparée à Paris, d’après les cadres. Ce qui fait la singularité de la Défense comme quartier de bureaux peut aussi s’avérer être un handicap : 77 % des dirigeants et des cadres préfèrent travailler dans des quartiers mixtes, mêlant logements, commerces et bureaux, plutôt qu’aux quartiers d’affaires composés majoritairement de bureaux. Un sondage qui confortera Patrick Jarry, le président de l’Epadesa (L’établissement d’aménagement de La Défense Seine-Arche) et maire de Nanterre, qui souhaite changer la stratégie de La Défense à l’horizon 2025 afin d’y mêler plus de logements, de commerces et lieux de vies.

Les cadres qui se rendent en RER au bureau ont une note de bien-être au travail plus faible que la moyenne. En cause, bien-sûr , la distance domicile-travail et le temps de trajet qui en résulte. Les cadres qui prennent le RER sont ceux qui sont le moins satisfaits de leur temps de transports (50 % contre 66 % pour les autres modes de transports). En conséquence, ils voient majoritairement le bureau « uniquement comme un lieu de travail où l’on préfère passer le moins de temps possible » (58 % soit 12 points de plus que les autres catégories de cadres).

Trois-quarts des cadres et des dirigeants sont favorables à la construction de tours de bureaux en proche banlieue de Paris. En revanche ils sont plus partagés sur l’opportunité de construire des tours dans Paris : 55 % des dirigeants et 46 % des cadres y sont favorables.

Dans les tours de bureaux, 74 % des dirigeants contre 69 % des cadres estiment disposer de services que l’on ne trouve pas ailleurs, 71 % des dirigeants et 64 % des cadres estiment avoir des espaces de travail agréables, 42 % des dirigeants et 49 % des cadres estiment comme un risque la dégradation esthétique du quartier de travail, 49 % des dirigeants et 42 % des cadres estiment avoir un sentiment d’enfermement et 50 % des dirigeants et 43 % des cadres jugent que les tours produisent un renforcement de prestige de leur lieu de travail.

Pour l’implantation de leur entreprise, les dirigeants plébiscitent en première position le centre de Paris (39 %), les Hauts-de-Seine et le Val de Marne (17 %) suivis de La Défense (12 %) puis le quartier de la rive gauche de Paris (8 %), la rive droite de Paris (4 %) et la Seine Saint-Denis (4 %).

Contrairement aux idées reçues à Saint-Denis les cadres ne sont pas si malheureux. Certes, la couronne Nord de Paris (Saint-Ouen, Saint-Denis, Pantin,…) ne se classe qu’à la huitième place (sur 10) du Paris Workplace 2015, en raison notamment de la faible qualité perçue du cadre de vie, du sentiment d’insécurité et du manque de commodités et de commerces. Pour autant, les cadres du département de Seine-Saint-Denis donnent une note de 6,8 sur 10 à leur bien-être au travail, soit exactement la moyenne générale des cadres franciliens. Et une majorité d’entre eux ne souhaitent pas que leur entreprise déménage (52%).

Ils apprécient notamment l’accessibilité du département en voiture (78 %, soit 18 points de plus que Paris et 10 points de plus que les Hauts-de-Seine) et l’aménagement des parties communes ainsi que les espaces collectifs sur leur lieu de travail. Autrement dit, les entreprises de Seine Saint-Denis tirent profit d’un prix du mètre carré moins élevé qu’à Paris pour offrir de l’espace à leurs collaborateurs, compensant ainsi partiellement le manque d’attractivité du territoire.

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