Les motards et scootéristes connaissent bien le problème: que faire de son casque quand son coffre ou top case est plein ou tout simplement quand on en a pas ? L’idée vient à François Jaubert après un échange universitaire en Chine en 2012. Il y découvre des consignes à parapluies dans les magasins et les musées. De retour en France, il décide d’adapter ce concept pour un autre accessoire, encore plus encombrant et fragile : le casque. Après avoir créé la société Main Lib’, il s’associe alors à un jeune designer industriel, Eric Delalande, qui conçoit la borne.
Début 2014, Thomas Deville rejoint l’aventure pour manager une équipe d’ingénieurs. Les trois associés commencent à tester les premiers prototypes sur le terrain en mai 2014. Après une campagne de financement participatif réussie en juin, la première série de production est lancée en France, dans une usine d’Eure-et-Loir (28). Une production française des appareils qui tient à coeur pour les créateurs « Il y a de très bonnes industries en France, nous voulons faire de la production française un point d’honneur » confie François Jaubert. Les trois compères ont depuis installé vingt-cinq bornes en région parisienne dans des centres commerciaux (So Ouest, Vélizy 2, Parly 2, les Boutiques du Palais, Italie 2, la Vache Noire), dans des cinémas (MK2 Bibliothèque, Pathé Beaugrenelle, Gaumont Champs Elysées) ou encore dans le parking de la gare de Lyon. Et ils sont ambitieux en projetant 400 bornes en service d’ici la fin 2016 en visant également les stades, salles de concerts, immeubles de bureaux,… A terme, ils souhaitent proposer toute une gamme de produits simplifiant la vie des utilisateurs, autour du concept des mains libres.
Aux 4 Temps la jeune société a implanté deux de ses bornes. La première se trouve au niveau 1 du centre face à la boutique Orange tandis que la seconde est elle au Dôme devant le restaurant Hippopotamus.
Le fonctionnement des bornes Mains Lib’ est simple. Chaque borne dispose de quatre casiers ouverts se fermant par une porte faite de deux barreaux horizontaux. Les utilisateurs doivent déposer leur casque dans l’un des casiers puis insérer un euro, choisir leur code et refermer la porte pour la verrouiller. Le coût du service est d’un euro par tranche de quatre heures. Mais attention à ne pas laisser votre casque trop longtemps, car il ne s’agit pas de consignes de longue durée. Passé seize heures la société peut venir récupérer votre casque; il faudra alors aux étourdis récupérer leur casque dans les locaux de la société à Paris. Si pour l’instant les utilisateurs doivent payer avec des pièces il sera bientôt possible de régler avec une application via son smartphone.