C’est une nuit de terreur qui s’est déroulée dans la nuit de vendredi à samedi dans la gare de RER Cœur Transport à la Grande Arche. A 2h45 une bombe chimique explose dans une rame du métro puis une seconde dans la station suivie d’une seconde quelques minutes plus tard toujours dans la gare. Rapidement dans un brouillard la panique s’installe, des corps gisent sur le sol, les premiers secours n’arriveront que 20 minutes plus tard équipés de masques à oxygène. Heureusement ce scénario cauchemardesque n’était qu’une simulation d’attentat organisée par la préfecture des Hauts-de-Seine.
Quelque 200 figurants, des bénévoles de la Croix-rouge, de la Protection civile ou de l’Odre de Malte, ont joué les victimes. Coter secours : 160 sapeurs-pompiers, équipés de protection contre les risques NRBC (nucléaire-radiologique-bactériologique et chimique), 40 policiers, des médecins du Samu et 160 secouristes ont géré l’entrainement de la crise en condition réelle en triant les blessés et les « impliqués » : Ceux qui sont choqués mais indemnes, les médicaliser sur place (place de Carpeaux, où plusieurs tentes ont été installés) où ils les ont fait passer par une douche de décontamination et les valides accueillis dans des gymnases alentours le temps que la situation revienne à la normale.
Cinq établissements de santé du département (Courbevoie, Neuilly sur Seine, Louis Mourier, Beaujon et Foch) ont été mobilisés pour accueillir les victimes.
L’objectif de cet exercice qui a nécessité deux mois de préparation était de tester la coordination entre tous les services de sécurité et de secours en cas d’ attaque terroriste. Le scénario imaginé par la préfecture des Hauts-de-Seine: quatre personnes tuées : deux policiers et deux agents de la RATP, une trentaine de blessées et plus de 350 passants choqués.
Le choix de La Défense comme terrain d’expérimentation n’est pas neutre. Par sa situation dans un nœud de transport mais surtout par sa forte fréquentation, la station de Grande Arche de La Défense est un espace de choix potentiel pour une attaque terroriste.
400 000 personnes transitent chaque jour dans la gare Cœur Transport qui regroupe la ligne A du RER, 2 du tramway, 1 du métro, L et U du Transilien et une quinzaine de ligne de bus.
La préfecture des Hauts-de-Seine se donne quelques jours pour tirer tous les enseignements de cet exercice et pour faire le bilan en vue d’un prochain test ou d’une éventuelle crise réelle.
Pour rappel un attentat revendiqué par « Les partisans du Droit et de la liberté » pendant la guerre du Liban avait frappé le restaurant Casino Cafétéria aux Quatre Temps le 12 septembre 1986 faisant 41 blessers.