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jeudi 9 janvier 2025
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Nouvelle tarification des transports franciliens : « une révolution » pour Valérie Pécresse

La présidente de la région Île-de-France a rencontré ce mercredi des agents RATP et SNCF en gare de La Défense pour dresser un tout premier bilan de la nouvelle tarification des transports en commun franciliens.

« Révolution ». Ce mot, Valérie Pécresse n’a cessé de le répéter ce mercredi au cours de son déplacement à la gare de La Défense pour rencontrer des agents RATP et SNCF. La présidente de la région Île-de-France et d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a dressé un tout premier bilan de la nouvelle politique tarifaire des transports en commun franciliens lancée depuis ce 1er janvier.

« Avec le billet unique (celui à 2,50 euros pour le métro, RER et Transilien, ndlr), nous avons mis fin à 50 000 tarifs différents à la SNCF », a insisté Valérie Pécresse. Pour les utilisateurs du tramway et des bus, un second ticket est proposé à 2 euros. Deux tarifs valables quelle que soit la distance parcourue sur le réseau régional.

Remplaçant le carnet de dix tickets, le passe Liberté + est un véritable succès pour l’élue, avec « une dizaine de milliers de souscriptions par jour ». Si les délais d’attente peuvent actuellement prendre plusieurs semaines pour recevoir son passe Liberté + après un achat sur internet, Valérie Pécresse invite les usagers à se rendre directement au guichet. « Le guichet vous délivre votre passe en direct. C’est très facile », assure-t-elle. Avec Liberté +, les trajets sont proposés en post-paiement à 1,99 euro pour le métro, les trains et le RER, et à 1,60 euro pour les tramways et les bus, quelle que soit la distance.

Voulant simplifier drastiquement la grille tarifaire, Valérie Pécresse n’a pas choisi par hasard la gare de La Défense pour inaugurer cette nouvelle billetterie. Jusqu’à l’année dernière, le quartier d’affaires de l’Ouest parisien représentait une bizarrerie pour les voyageurs non titulaire d’un abonnement Navigo. Alors qu’un simple ticket de métro permettait d’accéder à La Défense par la ligne 1 du métro, ce dernier ne permettait pas de prendre le RER A. « Beaucoup de voyageurs se faisaient prendre dans ce piège tarifaire », reconnaît Valérie Pécresse.

Cette révolution tarifaire sera bientôt suivie par une autre révolution : la disparition du célèbre petit ticket en carton magnétique introduit dans les années 60, lui-même héritier du ticket du même format autrefois poinçonné manuellement. « L’objectif, c’est de faire progressivement disparaître ce ticket d’ici la fin de l’année », indique Laurent Probst, le directeur général d’IDFM. Le ticket va cède progressivement sa place à une carte en carton ou en plastique au format carte bancaire, ou bien à une version complètement dématérialisée sur smartphone.

La gratuité des transports en commun franciliens sera-t-elle la prochaine énorme révolution en Île-de-France ? Une idée que rejette Valérie Pécresse. « Les transports en commun gratuits, ça n’existe pas. Rien n’est gratuit. Nous avons besoin de financer nos transports. Si les voyageurs ne paient pas, ce sera au contribuable de payer avec une taxe francilienne », confie Valérie Pécresse, qui précise que les usagers ne paient que 35 % du vrai prix. « Le reste est payé par les entreprises et les collectivités », assure-t-elle. « Notre objectif, c’est aussi de faire payer un peu plus cher les touristes », a également reconnu Valérie Pécresse.

Enfin, concernant la fraude, chiffrée à 700 millions d’euros annuels rien que pour l’Île-de-France, Valérie Pécresse n’a pas caché ses intentions. Elle souhaite profiter du tout nouveau système permettant aux opérateurs, comme la SNCF et la RATP, d’avoir accès aux données des finances publiques pour éviter les trop nombreux impayés.

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