La bataille du rail est lancée en Île-de-France. Alors que la SNCF commence à être concurrencée de toutes parts sur le réseau national, ses lignes régionales font l’objet d’un vif intérêt de la concurrence.
Sur le réseau francilien, Île-de-France Mobilités (IDFM) a lancé les premières mises en concurrence pour les trains de banlieue. Et la première des lignes est celle reliant la gare Paris Saint-Lazare à Versailles, Saint-Nom-la-Bretèche et Cergy en passant par le quartier d’affaires de La Défense.
Selon une information de La Lettre, la RATP aurait répondu à cette mise en concurrence pour tenter de récupérer à la SNCF la ligne L, l’une des plus anciennes du réseau français. Le conseil d’administration d’IDFM devrait acter le lauréat en mai prochain pour un début du contrat d’une dizaine d’années en 2026 ou 2027.
La SNCF semble favorite pour conserver cette ligne aux trois branches qui transporte plus de 300 000 voyageurs quotidiennement. SNCF ou RATP, une chose est sûre, l’opérateur devra transférer le gros millier de salariés (conducteurs, agents de gare, agents de maintenance…) vers une société ad hoc.
Un changement possible d’exploitant qui n’emballe pas l’association d’usagers Plus de Trains. « Depuis dix ans, la SNCF fait dans l’ensemble du bon boulot sur la ligne L. Si IDFM choisit un autre opérateur, il faudra nous expliquer en quoi celui-ci a une proposition qui améliore la fiabilité pour l’usager », confie Arnaud Bertrand, le président de l’association, qui pointe du doigt le cas Vélib’, avec le changement catastrophique en 2018 du nouvel opérateur.