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mardi 16 avril 2024
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Il a fallu aux usagers de la ligne L du Transilien 1h20 pour relier Asnières à La Défense suite à un accident

C’est une matinée d’enfer qu’ont vécu plusieurs milliers d’usagers de la ligne L du Transilien jeudi 18 décembre. Tout a commencé avec un accident à un passage à niveau à Garches sur la branche de Saint Nom la Bretèche. La situation s’est rapidement détériorée sur l’ensemble de la ligne.

L’association « Plus de Trains pour La Défense » vent debout contre cette matinée qu’elle juge « catastrophique » a écrit un courrier adressé aux élus et responsables locaux des différentes villes traversées par la ligne, au préfet et également aux responsables du STIF: « La coupe est pleine. Les usagers souffrent autant en 2014 qu’en 2013. Nous constatons avec dépit que la mobilisation des services de Saint Lazare ne génère pas de résultats sur le terrain, c’est le retour que nous avons des usagers » écrivent les responsables de l’association dans un communiqué.

Sur les quais de la gare d’Asnières sur Seine plusieurs centaines de personnes ont été laissées en plan après une multitude de couacs et de trains annulés. L’association furieuse explique: « Il a fallu 1h20 pour aller d’Asnières à La Défense, en se fiant aux instructions données par la SNCF sur les quais ». Elle détaille dans son communiqué le déroulement des faits.

8h35 : annonce sur le quai E d’Asnières nous indiquant que le train pour la Défense et Versailles est à quai. 1. Si il y a bien une annonce inutile, c’est celle-là. 2. Encore plus quand elle est fausse.

8h37 : annonce rectificative indiquant que le train qu’on nous annonçait à quai n’a pas quitté Saint Lazare.

8h47 : ce fameux train s’arrête en gare d’Asnières. Ses huit wagons sont très remplis. Seule une partie des usagers (sans doute moins de la moitié) arrive à monter. Les passagers sont vraiment très serrés dans toutes les voitures. Le risque de malaise est très élevé.

8h52 : passage d’un train sans arrêt, peu rempli (peu ou pas de gens debout). De nombreux usagers sont sur le quai étroit et risquent d’être happés par le train.

9h11 : malgré des annonces indiquant que le prochain train va s’arrêter, celui ci passe à grande vitesse et ne s’arrête pas.

9h12 : annonce nous indiquant que pour des « raisons de sécurité », le train précédent ne s’est pas arrêté. C’est une annonce mensongère. Pour des raisons de sécurité, le train aurait dû arriver à petite vitesse et bien sûr vider le quai. Le train ne s’est pas arrêté car le centre de contrôle Transilien n’a pas passé les bonnes consignes ou car le conducteur ne les a pas respecté.

9h13 : l’association Plus de Trains alerte par téléphone la Direction de Saint Lazare des lourdes difficultés sur les quais de la ligne, du non respect des engagements du comité de ligne et de la nécessité de prendre des mesures urgentes.

9h15 : passage d’un troisième train sans arrêt. Usagers à quai encore mis en danger.

9h20 : passage d’un nouveau train sans arrêt. C’est le quatrième train à passer sans s’arrêter, alors qu’il n’est lui non plus pas rempli.

9h33 : une annonce nous indique de nous rendre à Bécon pour récupérer un train pour la Défense.

9h38 : un train emmène les passagers d’Asnières à Bécon

9h46 : un train arrive enfin à Bécon pour La Défense et Versailles, il repartira bondé, ayant transporté tous les usagers d’Asnières, Bécon et Courbevoie qui sont restés à quai depuis une heure.

9h53 : arrivée à La Défense. Correspondance bien indiquée pour se rendre à Puteaux, Suresnes, Val d’Or.

 

L’association dénonce dans son communiqué le non-respect de l’engagement pris avec la SNCF lors d’un comité de ligne du 17 décembre 2013 sous l’égide du STIF dans lequel elle s’engageait à rendre les deux premiers trains omnibus après une période de perturbation, afin de vider les quais.

« Des agents Transilien à quai, nous ont témoigné qu’ils partageaient totalement notre incompréhension. Ils ont indiqué la situation au centre opérationnel à plusieurs reprises et ont demandé que des trains s’arrêtent. Une fois encore, ils n’ont pas été écoutés » écrit l’association d’usagers qui explique que la situation s’est encore détériorée depuis la fin octobre avec des retards et annulations de trains quasi-quotidiens sur toute la ligne.

 

 

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