Ils étaient là pour donner de la voix. Un peu moins de deux cents salariés de la Snecma se sont rassemblés à La Défense devant le Cnit le jeudi 23 avril entre 12h et 14h. A l’appel de la CGT, les manifestants qui réclament des hausses de salaires depuis plus d’un mois ont profité de l’assemblée générale des actionnaires de Safran, la maison mère de Snecma qui s’est tenue au Cnit, pour protester. Si la manifestation s’est déroulée sans aucun problème, un important dispositif policier avec plusieurs dizaines de CRS, a encerclé les entrées du Cnit pour empêcher les manifestants d’y pénétrer. Les salariés qui venait des sites franciliens de la Snecma de Gennevilliers, Villaroche (Seine-et-Marne), Corbeil (Essonne) ou Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) ont scandé plusieurs messages comme « Sans nous, pas de voyage » ou encore « Augmenter les salaires, pas les actionnaires ».
« Alors que l’évolution des salaires avait été d’environ 3% en masse ces dernières années, début 2015 les négociations annuelles démarraient avec un cadrage très faible » explique la CGT dans un tract distribué durant le rassemblement, qui estime cela comme une « véritable provocation » pour les salariés des sociétés de Safran.
La Snecma est spécialisée dans l’étude et la fabrication de moteurs pour l’industrie aéronautique et spatiale. Elle participe notamment à la fabrication de la fusée Ariane 5, les trains d’atterrissages des avions ou encore la propulsion des avions Boeing et Airbus. Cette filiale de Safran emploie quelques 14 600 salariés dans le monde.