Plus de dix ans après la mobilisation des salariés de Total contre la fermeture de la raffinerie de Dunkerque (59) une nouvelle manifestation est prévue la semaine prochaine à La Défense. La CGT et la CFDT appellent l’ensemble des salariés de la raffinerie Grandpuits (77) de Total à se rendre le 6 octobre prochain devant le siège du groupe dans le quartier d’affaires pour dénoncer les conditions de transformation de ce site.
Les deux organisations syndicales incitent les raffineurs de Grandpuits à faire pression sur le groupe français ce jour-là où est prévu un Comité Social et Économique Central (CSEC). Jeudi dernier, Total avait annoncé qu’à la fin 2023, l’activité de raffinage serait définitivement stoppée à Grandpuits au profit d’une reconversion du site dans la production de biocarburants majoritairement destinés au secteur aérien, la production de bio plastiques, le recyclage de plastiques, l’exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.
Sur les quelques 400 postes que compte actuellement la plateforme, 150 devraient être supprimés, estime Total. Le géant pétrolier assure que cette reconversion n’entrainera aucun licenciement sec mais seulement des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d’autres sites. Mais l’annonce inquiète. Si organisations syndicales et salariés semblent accepter bien malgré eux cette reconversion de la raffinerie, ils exigent à travers cette mobilisation qu’aucune suppression de postes ne se produise dans ce plan de transformation. Car pour la CGT cette évolution proposée par Total entrainerait non pas 150 mais environ 200 suppressions de postes au sein du groupe, auquel s’ajouteront la disparition de près de 500 postes de sous-traitants.