Alors que le camp des Indignés de Wall-Street a été évacué, les charges deviennent quasi quotidiennes dans le camp des Indignés de La Défense. Après une charge policière lundi soir, mardi 15 novembre 2011 plusieurs dizaines de policiers ont envahi le campement pour emporter les centaines de cartons mais aussi les nombreuses palettes, bâches, pancartes et autres équipements. La préfecture des Hauts-de-Seine « tolère » le rassemblement mais interdit toutes installations de tentes et construction de cabane. Régulièrement des Indignés réalisent des constructions et abris à l’aide de carton et palettes. Ce mardi de très nombreux cartons et palettes avaient étaient montés, ce qui n’a pas plu aux forces de l’ordre qui ont procédé à leur destruction à partir de 21h30 et ce durant une bonne heure. L’intervention plutôt musclée a provoqué une nouvelle fois la colère des Indignés qui avaient été encerclés avec leur sac par des gendarmes mobiles.
Une femme Indignée Espagnole n’a pas hésité à se déshabiller pour se mettre totalement nue dans le froid durant l’intervention en criant des insultes aux policiers qui tentaient de la faire partir de l’endroit où elle était. Elle fût toutefois rapidement mise dans une bâche par des policiers avant de se rhabiller.
Parmi la centaine d’Indignés, un petit nombre pour certains alcoolisés ont attisé des tensions notamment en criant des insultes -l’un d’entre eux a même jeté une bouteille en verre en direction de la police. Bouteille qui n’a fait aucun blessé-. Cette violence de la part d’une minorité a causé la colère d’autres comme Maeva qui répète que le mouvement « doit être non violent » et que » l’alcool n’a rien à faire sur le campement ».
Si l’intégralité des installations du camp a été détruite, aucune évacuation n’a eu lieu ni même interpellation. Vers 00h une quarantaine d’Indignés étaient encore sur place bien décidés à rester et à reconstruire un camp.
La préfet des Hauts-de-Seine Pierre-André Peyvel avait donné comme consigne que l’intervention ne vise pas à évacuer les personnes, ni à procéder à des interpellations. Les sacs de couchages et affaires personnelles ont été laissées aux Indignés.
Une question se pose toujours: combien de temps le camps restera sur place avant que la préfecture ordonne l’ordre de la dispersion ?, le froid s’installe cette nuit il faisait à peine 4°.
Rappelons que les Indignés occupent le haut du parvis de La Défense depuis le vendredi 4 novembre 2011.