Après s’être fait remarquer ce mardi en début d’après-midi en manifestant au Salon de l’agriculture, quarante-cinq salariés de l’usine Cargill d’Haubourdin (59) se sont rendus durant une bonne heure devant le siège de leur entreprise à La Défense.
Au pied de la tour W qui abrite le siège français du groupe américain spécialisé dans la fourniture d’ingrédients alimentaires et dans le négoce de matières premières, ces salariés étaient venus dénoncer un plan social qui touche actuellement leur usine du nord. La multinationale américaine souhaite se séparer de 183 des 328 salariés de cette usine dans le cadre d’une réorganisation qui doit entrainer la disparition du pôle français de transformation de l’amidon de maïs vers les pays de l’Est.
Un projet que dénoncent les salariés de l’usine d’Haubourdin. « On est là pour dénoncer les licenciements chez Cargill », affirme Yannick, délégué syndical CGT de Cargill. Les salariés concernés disent d’autant plus ne pas comprendre ce PSE puisque le bâtiment qui abrite les activités spécialisées dans la transformation de l’amidon de maïs a été entièrement refait dernièrement. « En octobre les travaux se finissaient et en novembre on nous a annoncé le PSE, la suppression des 183 postes et la destruction du bâtiment », déplore Yannick.
« Cargill est un groupe qui fait des milliards de bénéfices. On ne comprend pas trop ce qui nous arrive. On demande à la direction d’annuler le plan. Nous avons pris comme avocat Fiodor Rilov pour prouver qu’économiquement les licenciements ne sont pas justifiés », poursuit le délégué syndical.
Alors que les représentants syndicaux espéraient être reçus par leur direction, le rendez-vous n’a pu avoir lieu. Si le rassemblement devant le siège français de Cargill des salariés d’Haubourdin s’est déroulé le calme, ils n’ont pas hésité à laisser une petite trace de leur passage en recouvrant le pied de la tour W d’affiches et d’autocollants.