Présenté par Paris La Défense il y a déjà cinq ans, Table Square est devenu une réalité avec l’ouverture ces derniers jours des trois premiers restaurants du complexe. Porté par l’investisseur Urban Renaissance et imaginé par le cabinet d’architecte Enia, Table Square a été édifié le long de l’axe historique, au pied des tours Cœur Défense et Opus 12 et face au Bassin Agam.
Les trois bâtiments qui totalisent 4 500 mètres carrés disposeront à terme de sept restaurants accompagnés de quelques 800 mètres carrés de terrasses.
« On est ravis d’ouvrir. Nous étions très attendus sur place », se réjouit Jocelyn Berthier, directeur général d’Urban Renaissance qui dit vouloir apporter une offre de restauration où « l’on mange mieux à des prix abordables ».
Après plus d’un an de retard, l’ouverture de Table Square se fait dans un contexte post-confinement. « Les conditions ne sont pas optimum », reconnait Jocelyn Berthier. Mais l’homme d’affaires reste optimiste : « Ça nous permet de nous roder et d’être prêts pour septembre ».
Car avec Table Square qui représente un investissement de 15 millions d’euros, l’investisseur a souhaité apporter des enseignes proposant uniquement des produits frais et faits maison. « Le fil rouge de l’opération c’était l’anti-industriel », martèle Jocelyn Berthier. Donc ici pas de simple fast food. La restauration rapide se veut premium et le service à table abordable. On retrouve ainsi au rez-de-chaussée du bâtiment principal quatre restaurants.
Le premier à avoir ouvert c’est « Kodeo », un restaurant japonais misant sur la cuisine traditionnelle nippone. Dans une ambiance s’inspirant des restaurants traditionnels japonais, Kodeo propose une carte évolutive dont les plats sont élaborés par des « mamans japonaises ». « Tous nos bentos sont cuisinés sur place, assure Esther Miquel, la fondatrice de la petite chaine parisienne née en 2015. Nous travaillons uniquement avec des produits frais. Si un plat ne plait pas on va le retirer de la carte ».
Le second restaurant c’est « Mersea ». Contraction des mots mer en français et sea en anglais, Mersea s’inspire de la street-food en mettant le poisson à l’honneur. L’enseigne parisienne née en 2016 dans le quartier du Faubourg Montmartre a un produit star, c’est le fish and chips. « On a voulu rendre le poisson à prix accessible en respectant la saisonnalité, la provenance et les modes de consommations », confie Keyvan Badri, le fondateur de la petite enseigne.
Dans le second bâtiment, c’est la chaine française d’inspiration italienne « IT Trattoria » que l’on retrouve dans une ambiance joliment décorée. Au menu c’est pizza et pâtes faites maison avec des produits frais. « Tout est fait maison, chez-nous il n’y a aucun surgelé », assure pour sa part Julien Roy, directeur des opérations de l’enseigne.
Pour le moment ces trois enseignes doivent miser sur leurs grandes terrasses pour maintenir leur ouverture puisque les restaurants franciliens ne peuvent toujours pas proposer un service en salle.
Dès la semaine prochaine s’ouvriront au pied du pavillon principal deux nouvelles enseigne. Il y aura d’abord « Daily Pic ». Pour sa troisième adresse parisienne, la célèbre cheffe Anne-Sophie Pic proposera à La Défense son concept de « fast good à la française ». La cheffe mettra à l’honneur des recettes de saison, régulièrement renouvelées, le tout proposé dans des bocaux en verre. Puis il y aura « Grillé », l’enseigne née sous l’impulsion d’un trio de chefs (Frédéric Peneau, Inaki Aizpitarte et Hugo Desnoyer) mettra à son menu des kebabs haut-de-gamme.
A l’étage du grand pavillon, c’est la brasserie « Eclipse, The Table Bar » qui sera lancée fin juillet par Georges Abi Aad. Le chef Cyril Boulet sera aux commandes de la cuisine en partenariat conseil avec le chef étoilé Akrame. Pour son troisième restaurant, Georges Abi Aad promet de proposer une offre de haute qualité pour un ticket moyen de 38 euros dans un écrin de verdure, moderne et raffiné, à l’image de la clientèle d’affaires.
Enfin une septième enseigne complètera d’ici la fin de l’année Table Square. Accessible par le troisième pavillon, il s’agira d’un brasseur de bières. L’enseigne dont le nom n’a pas encore été révélé viendra s’insérer sous la dalle dans un ancien parking reconverti par la suite en un magasin Serap fermé au milieu des années 2000.
Prévue pour le 2 avril dernier, l’inauguration de Table Square a dû être annulée à cause du confinement. « Pour l’instant on navigue à vue. Mais ça serait bien de marquer le coup », confie Jocelyn Berthier.