Son montage avait suscité une friction entre la maire LR de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud et son homologue Patrick Jarry, le maire (Gauche citoyenne) de Nanterre. C’est au pied des tours de la Société Générale et en bordure du cimetière de Puteaux que la ville de Puteaux érige à la hâte, fin octobre 2011 un grand chapiteau de près de 700 mètres carrés. Pas pour un événement festif mais pour héberger temporairement la mosquée de Puteaux dont les travaux viennent de débuter, rue Saulnier.
Une localité temporaire qui agace fortement la municipalité de Nanterre qui critique la ville voisine de ne pas l’avoir prévenu. Car si l’emplacement est à Nanterre, le terrain appartient à Puteaux qui le loue à l’ASIP, l’association Solidarité Islamique de Puteaux. Après quelques courriers et une prière de rue devant l’hôtel de ville de Nanterre, la tension entre les deux mairies s’apaise. La mosquée devient alors très fréquentée par des habitants de Nanterre et des salariés de La Défense.
Mais faute de financements suffisants les travaux prennent du temps, beaucoup de temps, rue Saulnier. La mosquée provisoire de Puteaux qui devait rester en place quelques années seulement du côté de La Défense perdure une décennie jusqu’à sa fermeture définitive en juillet 2021. Car l’emplacement est stratégique pour la Société du Grand Paris (SGP) qui a prévu d’y réaliser un ouvrage technique pour la future ligne 15 Ouest dont les travaux devraient débuter d’ici deux à trois ans.
Sauf que la fermeture de ce lieu de culte temporaire laisse un goût amer aux fidèles qui ont participé au financement de leur nouvelle mosquée. Selon un article du Parisien daté du 18 janvier dernier, les travaux de la nouvelle mosquée de Puteaux devraient enfin s’achever et l’ouverture pourrait intervenir au printemps.
