Absents du paysage de La Défense depuis la fin du contrat avec l’afficheur CBS Outdoor en mai 2010, les panneaux publicitaires sont de retour dans le quartier, mais cette fois-ci avec un mobilier hight-tech et innovant. Et pour l’exploitation c’est la société française JC Decaux qui exploite l’ensemble des panneaux implantés à la fin août sur la dalle de La Défense et sur le boulevard circulaire et ses abords. Première en France: une cinquantaine de panneaux numériques de deux mètres carrés ont été déployés, principalement sur le Parvis de La Défense, la Place de La Défense et l’Esplanade du Général de Gaulle.
L’entrée du Parvis de La Défense depuis la Place de La Défense est marquée par l’installation de deux grands panneaux numériques verticaux de huit mètres carrés. Trois autres panneaux de ce type ont été placés sur le boulevard circulaire : le premier à l’angle du circulaire et de la D 106, le second à l’angle du circulaire et de l’avenue Gambetta et le troisième à l’angle du circulaire et de l’avenue de La Défense.
Une consommation « faible » assure Jean-Charles Claude Decaux, le président de Decaux qui explique que la consommation de chaque panneau ne dépasse pas la puissance d’un fer à repasser pour les panneaux numérique de deux mètres carrés et un grille pain pour les panneaux de huit mètres carrés. Tous les écrans sont éteints entre 1h du matin et 6h. « Nous avons investi plus de 5M€ » se réjouit-il. Huit grands panneaux « Mupi » de huit mètres carrés en format portrait, avec comme support une toile rétro-éclairée ont pris place sur la dalle de La Défense et sept sur le circulaire.
D’autres panneaux « Mupi » de deux mètres carrés au format papier plus « classique » ont été installés un peu partout dans le quartier d’affaires. Ces Mupi représentent quatre-vingt faces.
Quatre colonnes « Wilmotte » viennent compléter le dispositif ainsi que cinq panneaux déroulants « Sénior » d’un format de huit mètres carrés.
A cela s’ajoutent dix journaux lumineux dédiés à l’information du quartier réservés à Defacto.
« Nous sommes très fiers d’inaugurer notre nouvelle gamme de mobilier urbain de La Défense » s’est félicité Jean-Charles Decaux lors de l’inauguration mercredi 10 septembre en compagnie de Patrick Devedjian, le président de DEFACTO et du Conseil Général des Hauts-de-Seine. Ce dernier a rappelé le retard d’un an qu’a pris l’installation des panneaux , retard dû dit-il aux « lourdeurs administratives ». Pour la mise en place de tous ces panneaux, plus de 120 collaborateurs de l’afficheur -sans compter les sous-traitants- ont travaillé plusieurs semaines. Ce grand retour de la publicité à La Défense après quatre ans d’absence -même si elles n’avait pas totalement disparu- fait grincer les dents de certains. Rapidement après la pose des premiers panneaux à la fin août, certains se sont plaint de ce qu’il considèrent comme « une agression » ou « pollution visuelle. « Nous avons reçu quelques mails de personnes insatisfaites » reconnait Marie-Célie Guillaume, la directrice de Defacto qui précise que la moitié du temps de diffusion des écrans sera dédiée à l’information de Defacto. Idem pour les panneaux « papiers » qui consacrent la moitié de leurs faces à Defacto. Mais l’enjeu essentiel de ce contrat avec Decaux conclu pour quinze ans est dans la source de revenus non négligeable et pérenne pour le gestionnaire de La Défense, ainsi mise en place.