Réunis avec les associations « Village » et « Vivre à La Défense » encadré par « Environement 92 » lors d’une conférence de presse, l’association « Acri Liberté » de Nanterre a annoncé le dépôt vendredi 6 avril 2012 d’un recours administratif contre le permis du stade Arena 92 auprès du tribunal administratif.
« Nous estimons que ce projet viole plusieurs règles d’aménagement. Par exemple, il n’était pas prévu d’équipement aussi lourd qu’un stade dans le plan d’urbanisme de la ZAC Seine-Arche pour la zone des Bouvets. Et ce lieu va générer des nuisances comme la destruction d’une partie d’un jardin » explique Bernard Perraudin, vice-président de cette association qui pointe du doigt les transports, l’accessibilité. Si le recours n’est juridiquement pas suspensif, n’empêchant donc pas un lancement des travaux, la décision reste suspendue à Jacky Lorenzetti président du Racing 92. Lancer les travaux malgré le recours pourrait s’avérer risqué si la justice donnait raison à l’association. Contacté par téléphone, le Racing 92 porteur du projet via Stadium souhaite ne pas s’exprimer pour le moment sur ce coup dur.
En fin d’année dernière plusieurs personnes avaient entendu le président du club du Top 14 Jacky Lorenzetti déclarer, qu’en cas de dépôt d’un recours, il pourrait abandonner le projet. Cependant dans un article du Figaro daté du mercredi 4 avril 2012, l’homme fort du club de rugby du département expliquait « Je ne vais pas me laisser faire. Quand le recours sera déposé, je verrai comment réagir. En attendant, je vais mettre au chômage les 100 personnes qui planchent sur les plans et les études préalables » s’aggace t-il.
Cette procédure pourrait retarder d’au moins deux ans le projet et donc, de rendre très problématique la livraison de l’équipement pour le troisième trimestre 2014. Ceci pourrait empêcher l’organisation en 2017, des matches de Championnat du Monde de Handball.
Patrick Jarry le maire de Nanterre qui avait posé beaucoup de conditions à l’implantation du complexe sportif sur Nanterre et qui s’était félicité des retombées économiques et des créations d’emplois que le projets engendrerait, n’a pas souhaité s’exprimer sur la procédure.
Cette coordination d’associations s’est créée « pour se faire entendre car l’union fait la force » explique t-on. Lors de la conférence les associations « Village » et « Vivre à La Défense » ont maintenu leur opposition aux tours Phare et Hermitage Plaza.
L’association Village, à l’origine de l’un des deux recours -l’autre étant » Une Autre Ambition pour Courbevoie »- pour sa part s’oppose toujours à la tour Phare en critiquant la destruction de la passerelle durant les travaux ainsi que l’effet de vent et des ombres générés par le projet et la saturation des transports.
Pour sa part l’association Vivre à La Défense continue à dénoncer l’acquisition par Logis Transport auprès d’Axa en 2003, des Damiers Anjou, Bretagne et Infra. Elle affirme que Logis Transport, bailleur social n’avait pas le droit d’acquérir l’ensemble auprès d’un bailleur privé non-social. « Face à ça toutes nos actions ont un but : ce but n’est pas seulement la défense de nos lieux de vie, mais la volonté de préserver un ensemble résidentiel de qualité et le respect et l’application des lois de notre pays » explique l’association Vivre à La Défense. « Logis Transport n’a pas le droit de déloger les gens de chez eux ni de faire de profits; pourtant en vendant au groupe Hermitage ,cet organisme social réalise une plus-value de 256% en 6 ans (acheté l’équivalent de 19,8M€ et revendu six ans plus tard 50M) » martèle Vivre à La Défense.
Les trois projets emblématiques de La Défense ont donc du plomb dans l’aile.