Il sera finalement moins grand. L’information avait déjà filtré peu de temps avant Noël, elle est désormais confirmée. Engie a décidé de revoir à la baisse la taille de son futur campus situé aux portes de La Défense. Prenant la place de l’ancien site de PSA à la Garenne-Colombes, non loin des Groues et du quartier d’affaires, ce projet imaginé par les agences Chaix & Morel et Associés, SCAU Architecture, Art & Build Architectes et du paysagiste Base, et du maître d’œuvre Artelia et développé par Nexity est destiné à accueillir d’ici à 2024 le futur siège d’Engie actuellement installé à quelques centaines de mètres, dans la tour T1 du Faubourg de l’Arche.
Mais depuis le développement du projet en 2018, les choses ont évolué et la crise du Coronavirus est passée par-là. Engie souhaite désormais pour l’avenir favoriser au maximum le télétravail changeant donc ses besoins. « L’année 2020, marquée par une crise sans précédent, amène les acteurs économiques à repenser les modes de travail et le rapport à l’espace. Le projet d’éco-campus, situé au plus près de la nouvelle gare du Grand Paris « Nanterre La Folie », a ainsi été redimensionné », explique un communiqué du promoteur Nexity. Initialement le projet devait se composer de six bâtiments totalisant 135 000 mètres carrés d’espaces de travail édifiés autour d’un parc paysager. Ce ne sont donc finalement que quatre bâtiments qui sortiront de terre pour une surface de 94 000 mètres carrés.
Si le projet a été revu à la baisse, il entre désormais dans une nouvelle phase avec la signature toute récente de la vente en VEFA par Nexity du campus à Swiss Life Asset Managers.
Alors que Courbevoie peut pleurer le départ prochain d’Engie, la Garenne-Colombes elle, jubile. « L’arrivée d’Engie sur notre territoire est une grande et bonne nouvelle, et est un élément d’espoir pour l’économie et l’emploi, dans cette période si particulière », s’est félicité Philippe Juvin, le maire de la ville.
Claire Waysand, la directrice générale par intérim d’Engie s’est déclarée « heureuse » de ce nouveau campus « redimensionné pour s’adapter à [nos] besoins, qui constituera un espace de travail moderne, évolutif, cohérent avec [notre] engagement dans la transition énergétique. Même son de cloche chez Nexity qui réalise là une plutôt belle opération immobilière. « Je suis fier de la concrétisation ce jour du projet de l’éco-campus d’Engie, qui nous montre à nouveau que l’immobilier tertiaire intégrant l’ensemble des enjeux de notre société, permettra à l’entreprise de rester un repère extrêmement solide de notre société, un vecteur de lien pour tous », s’est exprimé Alain Dinin, président-directeur général de Nexity. Enfin pour Frédéric Bôl, président du directoire Swiss Life Asset Managers France, le futur siège d’Engie « incarne les convictions sur le bureau de demain et s’inscrit parfaitement dans la stratégie ESG ambitieuse portée par Swiss Life Asset Managers. Cette crise vient renforcer notre vision d’un tertiaire post-covid plus inclusif et durable ».
Pour cette opération Swiss Life Asset Managers France a été accompagnée par l’Etude Notaires du Trocadéro et le cabinet Lacourte Raquin Tatar pour les aspects juridiques et légaux et les sociétés Sedri et Barbanel pour les aspects techniques et par Eastdil Secured pour le financement. Nexity et Engie ont été accompagnés par l’Etude Notaires du Trocadéro, De Pardieu-Brocas, DS Avocats, Gide Loyrette Nouel, August Debouzy pour les aspects juridiques et légaux, par CA CIB pour les financements et garanties, par Bazin entreprises CMS pour la stratégie et le conseil utilisateur, par Colliers pour les aspects preneur et enfin par CBRE, JLL et Nexity Conseil & Transaction pour la stratégie et le conseil à la commercialisation. Swiss Life Asset Managers France a été accompagnée dans le financement de cette opération par le pool bancaire constitué de BNP Paribas, Natixis, Société Générale, partenaires de longue date du groupe et conseillé par l’étude Allez & Associés et le cabinet Gide Loyrette Nouel.
« Nexity poursuivra le développement majoritairement tertiaire des 5,5 hectares restants de l’ancien site PSA. Les deux autres bâtiments délaissés par Engie seront proposés au marché locatif et à l’investissement avant leur construction », précise le promoteur Nexity.