Les habitants de l’avenue Gambetta à Courbevoie ne sont pas prêts de revoir la coulée verte. Aménagée au début des années 2000 après la disparition du viaduc Gambetta, l’axe végétal d’un peu plus de 500 mètres de long avait été supprimé il y a six ans pour permettre les travaux d’Eole. Avec la fin du chantier du prolongement du RER E les habitants de l’avenue Gambetta espéraient retrouver le calme. Mais l’axe qui relie La Défense à la place Charras de Courbevoie ne va pas retrouver son parc de sitôt.
Situés à quelques centaines de mètres de là, le collège des Renardières et l’école élémentaire André Malraux érigés dans les années 80 sont devenus vieillissants. Leurs propriétaires, le département des Hauts-de-Seine et la ville de Courbevoie ambitionnent de reconstruire les deux établissements scolaires dans le cadre d’un vaste plan de réaménagement du secteur « Diderot-Audran », initié par l’aménageur Paris La Défense.
D’ici à 2028, le quartier « Diderot-Audran » rebaptisé « Seine-Europe » accueillera en plus des deux structures scolaires, l’école européenne et un nouveau gymnase. Ce vaste ensemble éducatif sera complété par le projet immobilier Odyssey porté par Primonial. Le parc Diderot sera lui conservé, modernisé et agrandi.
Durant cet énorme chantier à venir, l’école et le collège vont donc devoir déménager. Dès la rentrée 2025, et pour au moins les trois années scolaires suivantes, les deux établissements et leurs 700 élèves s’installeront le long de l’avenue Gambetta. « Les services de la ville et du département ont regardé plusieurs emplacements. C’était le seul disponible », confie Marie-Pierre Limoge, première adjointe au maire de Courbevoie en charge de la petite enfance, la famille et la communication.
Au total les deux établissements en préfabriqués devraient occuper près de 6 000 mètres carrés d’espace entre, le boulevard Patrick Devedjian (ex boulevard circulaire) et la rue d’Essling. L’école composée de treize classes s’étalera sur 2 500 mètres carrés. Le collège occupera une surface équivalente. A cela s’ajouteront des cours de récréations pour les élèves. Le montage des bâtiments provisoires devrait débuter début 2025. « Il y aura quelques mois de travaux pour l’installation des modules préfabriqués », précise Marie-Pierre Limoge. Une fois la transformation du quartier « Seine-Europe » achevé, les bâtiments temporaires de l’avenue Gambetta seront alors démontés, si tout va bien à l’été 2028. La ville pourra ainsi réaménager l’avenue Gambetta.
Mais ce choix de la ville de Courbevoie, agace certains riverains. Une colère que conçoit Marie-Pierre Limoge : « On comprend leur déception, mais c’est un projet d’ampleur qui va leur bénéficier car on va refaire totalement le quartier Diderot et son parc ». Une solution critiquée également par Aurélie Taquilain, l’opposante (Renaissance) qui parle « d’un manque d’anticipation et de transparence » de la municipalité. « On met les gens devant le fait accompli. Le maire et sa première adjointe ont décidé seuls », se désole Aurélie Taquilain qui verrait bien l’école et le collège sur la dalle de La Défense ou à l’emplacement de l’ancien marché Charras.
Pour calmer les craintes, la ville va tenter d’éteindre le début d’incendie avec une concertation publique. Cette dernière débutera en avant-première le samedi 15 avril, puis du 17 avril au 12 mai 2023, en libre accès, à la mairie de Courbevoie.
En partenariat avec @hautsdeseinefr et @ParisLaDefense, #Courbevoie donnera, en mai, le coup d’envoi du programme de réaménagement global du quartier Diderot-Audran, rebaptisé « Seine-Europe ».
ℹ️ Journée d’information le 15 avril
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— Ville de Courbevoie (@VilleCourbevoie) April 5, 2023