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mardi 4 février 2025
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Les salariés du CCF se mobilisent pour dénoncer un plan social inédit dans le secteur bancaire

L'ancien réseau de banque de détail d'HSBC, repris par le fonds Cerberus, prévoit de supprimer 1 346 postes et de fermer 87 agences.

Une véritable saignée. Le Crédit Commercial de France (CCF), l’ancienne banque de détail d’HSBC reprise en 2023 par le fonds d’investissement américain Cerberus, va fortement réduire ses effectifs. La direction de la banque française, qui compte près de 800 000 clients, a annoncé son intention de supprimer 1 346 postes sur les 3 900 salariés, soit 42 % des effectifs, et de fermer 84 de ses 235 agences. Un tiers des fermetures d’agences serait localisé en région parisienne.

Un plan social d’une ampleur inédite dans le secteur bancaire, que les salariés du CCF ont dénoncé ce mardi en se mettant en grève à l’appel de l’intersyndicale (FO, CFDT, CFTC et SNB CFE/CGC). Une grosse centaine d’entre eux s’est rassemblée au pied de Cœur Défense, devant les bureaux de la banque, qui a repris son nom historique, pour protester contre ce projet. « C’est un PSE fort, énorme, telle une vague submersive qui nous frappe », s’est offusqué Éric Poyet, délégué syndical FO.

Cette forte réduction d’effectifs doit toucher principalement les fonctions support de la banque, dont une grande partie des bureaux sont situés dans le quartier d’affaires de La Défense, notamment à Cœur Défense et dans la tour Europlaza. « Ce plan social va avoir des répercussions énormes sur les conditions de travail de ceux qui resteront », souffle Carole Cebe, déléguée FO. « C’est la première fois dans le secteur bancaire qu’il y a autant de licenciements contraints », ajoute-t-il.

Résigné face aux décisions de sa direction, Philippe Usciati, représentant syndical CFDT chez CCF, espère infléchir ce plan social. « Nous voulons un maximum de départs volontaires », confie-t-il. Parallèlement, l’organisation syndicale entend peser sur les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), qui n’aboutissent pas, et réclame des hausses de salaires.

Contactée, la direction du groupe bancaire dit « entendre les inquiétudes exprimées par les collaborateurs », affirme être « consciente » que « cette période de transformation suscite des interrogations » et assure « mettre tout en œuvre pour accompagner chaque collaborateur ». La direction de la banque, l’un des plus petits réseaux français derrière les géants que sont BNP Paribas, Société Générale ou encore le Crédit Agricole, se dit « convaincue que le projet de transformation est essentiel pour retrouver le chemin d’une croissance durable et qu’il offrira des bénéfices à long terme à nos collaborateurs ».

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