« Macron ta loi on n’en veut pas ». Après s’être déjà réunis en octobre dernier à La Défense, près de 400 militants se sont mobilisés ce samedi au pied de la Grande Arche contre la loi bioéthique votée en août 2020 en seconde lecture à l’Assemblée nationale et qui doit repasser d’ici quelques jours au Senat. Comme dans une soixantaine de villes françaises, les opposants entendaient une nouvelle fois dénoncer l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) à toutes les femmes, plus particulièrement aux couples lesbiennes.
Une mesure d’égalité qui fait bondir les défenseurs de « la famille traditionnelle ». « Nous voulons exprimer notre opposition très déterminée au projet de loi bioéthique. Le ministre de la Santé doit s’occuper uniquement de la crise sanitaire. Ce projet de loi qui passe dans le silence de l’exécutif en catimini est inacceptable », s’est exprimée Ludovine de la Rochère, la présidente de la Manif Pour Tous unie au collectif d’associations Marchons Enfants.
« Le projet de loi est une bonne chose en soit puisque son principe est d’encadrer l’évolution scientifique, mais un certain nombre de mesures comme l’extension de la PMA et les manipulations des embryons posent de véritables problèmes », a ajouté pour sa part Patrice Obert, le président des Poissons Roses, une association de « chrétiens de gauche » rattachée au collectif Marchons Enfants.
« Nous sommes particulièrement inquiets contre des propositions qui permettent de jouer aux apprentis sorciers comme avec l’établissement de chimères où l’on prendrait des gènes d’animaux pour les injecter dans un génome humain ou inversement », s’alarme quant à lui Jean-Baptiste Manchon, président la fédération de l’AFC des Hauts-de-Seine. Si le projet de loi de Gestation Pour Autrui (GPA) ne fait pas partie de la loi bioéthique, les militants craignent de voir cette mesure venir un jour.
Un rassemblement qui a rendu indifférent la plupart des passants. Certains se sont même agacés de voir cette manifestation comme Nadège venue faire une dernière séance de shopping ce jour-là à La Défense. « Franchement ils sont vraiment rétrogrades, ils n’ont rien d’autre à faire ? Qu’ils laissent les gens vivre comme ils veulent », lâche la jeune fille assise sur les marches de la Grande Arche pendant une pause dans ses emplettes.