Le carnage social continue dans les enseignes de prêt-à-porter. En grande difficulté depuis la pandémie de Covid-19 et étouffées par la concurrence de l’ultra-fast fashion des géants chinois Temu et Shein, les enseignes historiques peinent à survivre. Alors que de grandes marques comme Camaïeu ou Kaporal ont été terrassées, C&A résiste, mais au prix d’une multitude de plans de restructuration.
L’enseigne d’origine néerlandaise a récemment annoncé son huitième Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) depuis 2016. La marque emblématique prévoit de fermer vingt-quatre magasins d’ici à 2026 et de se séparer de plus de 300 salariés.
De quoi irriter fortement la CGT, qui a mobilisé ses troupes ce mardi en fin de matinée à La Défense. Une grosse soixantaine de militants s’est rassemblée devant la boutique du centre commercial Westfield Les 4 Temps, restée fermée toute la journée.
« Il faut arrêter d’enchaîner ces PSE », s’offusque Sandrine Di Mambro, déléguée syndicale centrale CGT chez C&A, qui déplore un manque d’anticipation face à l’évolution du secteur. « Il y a un véritable casse social dans le secteur du prêt-à-porter », renchérit Élodie Ferrier, secrétaire fédérale CGT du textile et de l’habillement, qui pointe aussi un manque d’investissement dans la rénovation et l’absence de nouvelles collections.