Ils sont des travailleurs de l’ombre et veulent en sortir. Une bonne centaine de sans-papiers ont manifesté ce jeudi après-midi du parvis de La Défense à la préfecture des Hauts-de-Seine. Soutenus par le syndicat Sud et le collectif CTSPV, ces sans-papiers, principalement des travailleurs originaires d’Afrique subsaharienne sont en grève depuis octobre 2021 pour demander leur régularisation.
La plupart d’entre eux sont des ouvriers de RSI, une société d’intérim qui les fait travailler sur de gros chantiers pour d’importantes entreprises du BTP comme Bouygues, Vinci ou Eiffage, indiquent Sud et le collectif CTSPV dans un tract distribué ce jeudi lors de la manifestation.
« A force de régulariser au compte-goutte, l’État a fait grossir un marché de main-d’œuvre de 6 à 700 000 sans-papiers dans lequel les employeurs n’ont qu’à piocher », s’offusquent le syndicat Sud et le collectif CTSPV qui rappellent avoir deux autres « piquets » de grève dans la région. « Notre collectif tient deux autres piquets de grève, l’un devant l’agence Chronopost d’Alfortville (94), l’autre devant la plate-forme DPD de Coudray-Montceaux (91). Dans ces filiales de La Poste, entreprise d’État, des milliers d’intérimaires, sans-papiers comme nous, trient les colis à toute heure du jour et de la nuit ».