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samedi 23 novembre 2024
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Au bord du gouffre les restaurateurs de La Défense en appellent à l’État

Près de 120 gérants et salariés des restaurants du quartier d’affaires de La Défense s’est réunie ce mercredi au pied de l’Arche.

C’est un cri du cœur qu’ont lancé d’une même voix les restaurateurs de La Défense. Réunis ce mercredi sur les marches de l’emblématique Grande Arche, le collectif « Restos Défense », regroupant une bonne cinquantaine de restaurateurs du quartier d’affaires a lancé un appel à l’aide. Durement touchés par la crise du Coronavirus depuis bientôt deux ans, les professionnels de la restauration subissent de plein fouet depuis la fin de l’année dernière l’obligation du télétravail qui doit prendre fin le 2 février.

« C’est catastrophique. Le midi on ne fait même pas la moitié de ce que l’on faisait (en septembre, ndlr) et le soir c’est désert. Je ne sais pas comment je vais payer mes salariés à la fin du mois », se désole Esther Miquel, la patronne de Kodeo, un restaurant japonais implanté au sein du complexe Table Square ouvert au cœur de l’esplanade.

« C’est difficile pour tout le monde. On a pris tellement de retard sur la trésorerie que ça va être très dur. Je ne sais pas comment je vais rembourser mon Prêt Garanti par l’État (PGE) de 300 000 euros », lâche Mikis Cerieix, le patron du restaurant La Cantine du 38.

« La situation est compliquée. Je suis inquiet par rapport aux gens qui bossent avec moi. Nous sommes huit salariés. J’ai dû passer ceux en 39 heures à 30 heures et ceux à 25 heures à 20 heures », note pour sa part Jean-Charles Locatelli, directeur du DS Café de La Défense.

Devenu obligatoire à plusieurs reprises, le télétravail est maintenant une norme pour les salariés et entreprises de La Défense. Devant cette baisse de fréquentation du quartier d’affaires par les salariés et en attendant que les surfaces libérées par les entreprises dans le cadre de leur réorganisation interne ne soient relouées à d’autres, les restaurateurs craignent de ne pas survivre.

Face à cette situation dramatique pour beaucoup de restaurants de La Défense, le collectif a décidé d’en appeler au gouvernement. Dans une lettre ouverte à Jean-Baptiste Lemoyne, le ministre des PME, le collectif demande plusieurs mesures comme la création d’une zone franche, la suppression des charges salariales et patronales sur une période de deux ans, la baisse des loyers en relation avec le taux de fréquentation de La Défense, la prise en charge d’une partie des PGE, la suppression du système des cartes & tickets restaurant qui extorque 10 % des chiffre d’affaires. Les restaurateurs demandent également l’aide de Paris La Défense. L’établissement public pourrait, comme entre avril 2020 et août 2021 appliquer la gratuité de la redevance des terrasses.

Un appel à l’aide qu’a semble-t-il entendu le ministre qui doit recevoir des membres du collectif la semaine prochaine. Les restaurateurs de La Défense peuvent aussi compter sur le soutien des maires de Puteaux, Nanterre et Courbevoie, qui pour ce dernier est venu à leur rencontre au pied des marches. « Si les restaurateurs ferment c’est une ville qui ne marche plus », s’est exprimé Jacques Kossowski, le maire LR de Courbevoie.

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