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dimanche 30 juin 2024
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Viol antisémite d’une ado de 12 ans : ce que révèlent les premiers éléments de l’enquête

La jeune fille de 12 ans aurait subi un viol par trois ados qui lui reprochaient d’être juive. Les trois suspects, âgés de 12 et 13 ans, ont été arrêtés et ont nié la plupart des faits. Deux des trois mineurs ont été mis en examen.

C’est un calvaire épouvantable qu’a vécu cette jeune habitante de Courbevoie. La jeune fille de 12 ans, victime présumée d’un viol sordide par plusieurs adolescents près du Square Henri Regnault à Courbevoie a raconté son terrible récit aux policiers en charge de l’enquête.

Samedi dernier, il est environ 15 heures quand l’ado rejoint son petit-copain dans le square Henri Regnault. Vers 17 heures, elle veut regagner son domicile tout proche qui domine le square. Mais elle aura le malheur de tomber sur deux garçons qui l’empêchent de passer. Elle reconnait l’un des deux. Dans son témoignage, la jeune fille dit ne pas comprendre ce qui lui arrive et explique que sa mère va s’inquiéter. Le duo s’en moque.

Les deux jeunes garçons la contraignent à les suivre dans un local abandonné de l’ex-crèche People & Baby de l’ancienne galerie commerciale de la Coupole. Un troisième garçon se joint à ce qui s’apparente à un traquenard. Et c’est là que son calvaire va débuter. L’ado aurait subi un déferlement de haine avec insultes, menaces de mort, racket et surtout un viol abject.

« sale juive »

Dans ses premières déclarations à la police, auxquelles RTL a eu accès, le garçon qu’elle connait avec qui elle aurait entretenu une relation, selon Le Parisien est visiblement très remonté. Ce dernier lui aurait reproché qu’elle ait caché sa religion. Ses bourreaux l’invectivent sur de nombreuses questions touchant Israël, l’insultent en la traitant de « sale juive ».

Selon BFMTV, la jeune fille affirme avoir reçu des coups sur l’ensemble du corps, avoir été jetée au sol, s’être fait tirer les cheveux. Et c’est ensuite que le viol ultra-violent où des pénétrations anales et vaginales et une fellation imposée se produisent sous les humiliations et les menaces.

Les trois agresseurs présumés âgés de 12 et 13 ans exigent d’elle 200 euros sous peine de s’en prendre à sa famille et la menacent si elle ose parler de son calvaire. Un briquet est notamment allumé à proximité de son visage. Les trois ravisseurs menacent de bruler vive la jeune fille avant de l’abandonner dans le local.

Libérée de ses tortionnaires, la jeune fille rentre chez-elle vers 19h30. Les parents découvrent avec horreur le calvaire qu’a subi leur fille et préviennent immédiatement la police. Les sévices de la jeune victime présumée ont été corroborés par le Centre médico-judiciaire de Garches où un examen gynécologique a été pratiqué.

La jeune fille affirme que des photos et vidéos des faits sont aussi réalisées par ses agresseurs. Une affirmation qui se confirme par le témoignage de son ami. Ce dernier avec qui elle avait passé une partie de l’après-midi reçoit des photos des atrocités qu’a endurés son amie. « Il a reçu une photo sur son téléphone disant :  »Regarde ta copine ». Mon fils lui a répondu :  »Laisse la tranquille, ne la touche pas », et il a ensuite prévenu la mère [de la victime]. C’est inexplicable, il n’y a pas de mots pour décrire. C’est juste une enfant de 12 ans », a témoigné la mère de ce jeune garçon à RTL.

Deux des trois mineurs ont été mis en examen

Les enquêteurs ne tardent pas à identifier les trois suspects. Ils sont interpellés lundi en milieu de journée et placés en garde à vue. Dans un communiqué, le parquet de Nanterre indique que durant l’interrogatoire de première comparution, les trois mineurs ont fait « de brèves déclarations spontanées », exprimant des regrets vis-à-vis de la victime sans aborder leur implication dans les faits.

Deux des trois mineurs ont été mis en examen des chefs de viol aggravé (en réunion, sur mineure de 15 ans et en présence de mineurs), agression sexuelle en réunion, tentative d’extorsion, violences commises en réunion, sur mineur de 15 ans et à raison de la religion, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel, menace de mort réitérée, injure à raison de la religion. Le troisième a été placé sous le statut de témoin assisté concernant les faits de viol, et mis en examen pour le reste des infractions visées au réquisitoire introductif.

Ce dernier, âgé de 12 ans a fait l’objet d’une mesure éducative judiciaire provisoire incluant notamment un placement dans un foyer de la protection judiciaire de la jeunesse et une prise en charge médico-sociale. Les deux autres ont été placés sous mandat de dépôt par le juge des libertés et de la détention.

L’information judiciaire en cours devra permettre de préciser le déroulement exact des faits et l’implication de chacun des protagonistes.

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