Sa peine est toujours aussi vive. Mounia Merzouk, la mère de Nahel, l’adolescent tué en juin 2023 par Florian M., un policier, au cours d’une course-poursuite dans les rues de Nanterre, s’est exprimée après l’annonce des réquisitions dans cette affaire. Le parquet de Nanterre a requis un procès pour « meurtre » contre le fonctionnaire de police impliqué.
« Il (le policier, ndlr) a fait une bavure, faut l’assumer », a réagi Mounia Merzouk, la mère de Nahel, ce samedi 8 mars dans l’émission C l’hebdo sur France 5. « Oui, Nahel avait fait un refus d’obtempérer, ce n’est pas bien. Mais ça ne peut pas justifier d’être tué ! Il y a une victime dans cette affaire et c’est Nahel. À chaque fois que l’on parle de Nahel, on nie une réalité qui est celle-ci : un représentant de la loi est descendu de sa moto, une arme à la main, et a tué mon garçon. Mon fils n’était pas un criminel », a-t-elle ajouté au Parisien dans une longue interview, tout en admettant son regret que son fils n’ait pas stoppé la Mercedes qu’il conduisait sans permis.
« Je veux un procès. Nahel était un enfant, mon enfant, il ne méritait pas de mourir comme ça. Je n’arrive pas à faire mon deuil. »
Vers un procès dans l’affaire Nahel : la mère de Nahel réagit dans #CLHebdo pic.twitter.com/hXfPkSO24a
— C l’hebdo (@clhebdo5) March 8, 2025
Aujourd’hui, Mounia Merzouk dit ne pas en vouloir à l’institution policière. « Moi, je n’en veux pas à la police, mais au policier qui a tué mon fils », a-t-elle indiqué au Parisien dans une longue interview.
La mère de Nahel attend maintenant avec impatience la décision du juge d’instruction, espérant l’ouverture d’un procès. « J’ai besoin de voir la justice à l’œuvre. Nahel Merzouk a droit à la justice », a-t-elle confié au Parisien. C’est désormais au juge d’instruction de statuer sur un éventuel renvoi de Florian M. pour meurtre.
La mort de ce jeune habitant de Nanterre avait provoqué d’intenses émeutes dans toute la France durant une semaine.