Pour le moment, l’enquête n’a pas permis d’établir que le geste était volontaire et qu’il visait à tuer. L’agent du GPSR, suspecté d’être impliqué dans le grave accident d’un jeune voyageur de 19 ans survenu jeudi dernier lors d’une vive altercation sur la ligne A du RER, en gare de Nanterre-Université, a été présenté ce samedi devant un juge d’instruction.
« Les investigations menées par la BRF (Brigade des Réseaux Ferrés) ont permis de préciser la qualification juridique des faits, compte tenu des causes de la chute, telles que les vidéos de surveillance et les témoins entendus ont permis de les envisager à ce stade, sans retenir l’intention d’homicide », a indiqué le parquet de Nanterre ce samedi soir.
Le magistrat instructeur a cependant mis en examen l’agent du GPSR pour violences volontaires suivies d’une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, aggravées par deux circonstances : des faits qui ont été commis par une personne chargée d’une mission de service public et dans un lieu destiné à l’accès à un moyen de transport collectif. À l’issue de sa rencontre face au juge d’instruction, l’agent a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment l’interdiction d’exercer son activité professionnelle et de contacter la victime, qui est toujours hospitalisée, ainsi que ses proches.
« Les investigations vont se poursuivre dans ce nouveau cadre juridique pour déterminer plus précisément les circonstances de l’action et le caractère volontaire ou non de celle-ci », précise le parquet de Nanterre. À ce stade, l’agent encourt une peine de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende.
« Nanterre : des agents de la RATP ont poussé un homme sur les rails, qui a ensuite été percuté par le RER. ( information à confirmer ⚠️) pic.twitter.com/gxBEBHjewU
— Cpasdeslol (@cpasdeslol_X) November 14, 2024