Les déboires de WeWork continuent. Accablé par sa lourde dette et un modèle économique remis en cause depuis la pandémie du Coronavirus, le géant américain du coworking WeWork a déposé le bilan ce mardi afin de se soumettre à la protection prévue par le Chapitre 11 de la loi sur les faillites.
À court terme, les répercussions devraient demeurer limitées, car la législation américaine autorise la poursuite des activités pendant la procédure, qui ne s’étend pas à ses filiales situées en dehors des États-Unis et du Canada.
En clair, les quinze centres situés en France, dont celui situé à La Défense vont continuer à accueillir leurs clients. Ouvert en pleine pandémie, le centre Bellini de La Défense accueille sur plus de 5 000 mètres carrés de nombreuses entreprises dont heycar.
Dans un communiqué, WeWork qui exploite actuellement 660 espaces dans 119 villes dans le monde promet que ses « opérations mondiales vont se poursuivre, comme d’habitude ». La firme américaine va devoir s’atteler à renégocier sa lourde dette avec ses créanciers tout en présentant un plan de réorganisation de son activité. Cela devrait passer par la fermeture dans les prochains mois des centres les moins rentables.
Si l’essor du télétravail a été bénéfique au coworking en France, WeWork implanté uniquement en région parisienne a perdu de la vitesse, surplanté par une concurrence de plus en plus intense notamment par des acteurs comme Wojo, Spaces ou encore Morning.
D’après les données rapportées par Frenchweb, l’entreprise a enregistré en France un chiffre d’affaires de 10,6 millions contre 13,1 millions l’année précédente. Pire depuis quatre ans l’entreprise a cumulé une dette d’environ 125 millions d’euros. Même si aucune annonce n’a encore été faite, cette contre-performance de la filiale française pourrait pousser WeWork à fermer ou céder à la concurrence certains de ses centres parisiens ou même quitter le marché français.