Une métamorphose réussie. Ceux qui ont connu ou même travaillé dans l’immeuble City Défense ne le reconnaîtraient plus aujourd’hui. Et pour cause, ce vieil immeuble édifié au milieu des années 80 et occupé un temps par une filiale de TotalEnergies a subi une vaste restauration, tout comme Ampère son faux frère jumeau.
Lancés en 2019 par Léon Grosse, les travaux de rénovation et d’extension de cet immeuble se sont officiellement achevés ce lundi 21 mars par un geste inaugural de Sogeprom, le promoteur de l’opération et par La Française Real Estate Managers (REIM), le propriétaire du bâtiment en compagnie de l’architecte Jean Mas de l’agence Ateliers 2/3/4/, de Pierre-Yves Guice, le directeur de Paris La Défense et du maire (LR) de Courbevoie, Jacques Kossowski.
Ce baptême vient conclure l’acte d’un projet initié en 2014 par Sogeprom avec la rénovation de l’immeuble Ampère E+, inauguré quant à lui en juin 2017, permettant ainsi de restituer aujourd’hui la cohérence architecturale et urbaine globale à l’ensemble immobilier Delalande édifié il y près de quarante ans. Outre la teinte plus grise de la façade, Watt reprend l’allure de son grand frère, Ampère E+ avec des formes cependant plus arrondies et plus de terrasses. Ce nouvel ensemble entièrement détenu par la Française REIM permet désormais de s’ouvrir entre La Défense et Courbevoie grâce à un passage public.
« Il y a dix ans, la première fois que j’avais visité Ampère, j’avais poliment refusé le projet car la structure n’allait pas. A l’époque je pensais qu’il valait mieux démolir et faire un bâtiment plus intéressant », confie Jean Mas, l’architecte de la restructuration des deux immeubles qui totalise plus de 25 000 mètres carrés. Mais l’architecte a changé d’avis en décidant de mener à terme la métamorphose des édifices. « Ce ne sont plus des projets de bâtiments mais des projets de ville, des projets urbains », a rajouté Jean Mas qui doit signer un autre projet de rénovation non de loin de là, celui de l’immeuble CB3, voisin de Watt et Ampère. L’architecte français va également réaliser la tour des Jardins de l’Arche à Nanterre (dont la programmation a évolué, la partie hôtelière étant remplacée par du coliving), libérée de son recours et dont les travaux pourraient débuter rapidement selon nos informations.
La restructuration de Watt a rendu possible une augmentation des surfaces de bureaux associée à une flexibilité des espaces pour des usages multiples. L’immeuble totalise désormais 11 000 mètres carrés d’espaces de travail répartis sur huit niveaux, pour une capacité d’accueil d’environ un millier de personnes.
L’immeuble qui n’est pas classé comme un IGH (Immeuble de Grande Hauteur) offre ainsi plus de souplesse et permet entre autres d’offrir plus de 640 mètres carrés de terrasses et loggias embellis par de nombreux végétaux. Le bâtiment bénéficie également d’un restaurant inter-entreprises commun avec l’immeuble Ampère E+. « Cette restructuration permet une meilleure visibilité de cet immeuble et une meilleure insertion urbaine. Il y aura au rez-de-chaussée une brasserie ouverte au public ainsi qu’une crèche », se félicite Loïc Madeline, le directeur général délégué Ile-de-France et Grands projets régions de Sogeprom, dont le siège est implanté dans l’immeuble Ampère E+. A cela s’ajoute un parking privatif de 128 places pour voitures et 45 places pour deux-roues motorisées.
Avec ces atouts, La Française REIM espère bien séduire rapidement des entreprises de venir poser leurs cartons dans Watt. « Cet immeuble sera loué en multi-location. Nous avons un certain nombre de contacts », assure Philippe Depoux, président de La Française REM. Et pour rassurer les nouveaux arrivants, La Française REIM pourra s’appuyer sur l’expertise d’Aveltys qui a été sélectionnée pour garantir les charges de l’immeuble Watt.
Au total Watt cumule sept certifications environnementales dont les labels Breeam, niveau excellent ; Effinergie Rénovation ; Biodivercity ou encore NF HQE, niveau Excellent.