La crise sanitaire et économique ne touche pas la petite foncière parisienne cotée depuis 2006 à la bourse de Paris. Du moins pas encore. CeGeREAL, le propriétaire de la tour Europlaza à La Défense va se rebaptiser Vitura, a annoncé vendredi dernier la foncière en marge de la présentation de ses résultats annuels. « Il était temps pour nous d’aligner notre nom avec ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Ce nom reflète l’ADN de notre société et sa vitalité », a confié Jérôme Anselme, le directeur général de Vitura qui a précisé que ce changement devra être acté par l’assemblée générale des actionnaires le 20 mai prochain.
Vitura, qui compte seulement cinq immeubles dans son patrimoine (Hanami à Rueil-Malmaison, Europlaza à La Défense, Arcs de Seine à Boulogne, Passy Kennedy à Paris et Rives de Bercy à Charenton-le-Pont), soit 189 000 mètres carrés de bureaux valorisés à 1,448 milliard d’euros affiche un taux d’occupation globale de 90,1 % au 31 décembre 2020. Les revenus locatifs de ses actifs ont rapporté 63 millions d’euros en 2020 à Vitura.
A La Défense la tour Europlaza, le plus grand bâtiment de la foncière avec ses 52 100 mètres carrés enregistre un taux d’occupation de 85 % (contre 89 % fin 2019). Le building implanté à Courbevoie en bordure du boulevard circulaire qui est valorisé à 428 millions d’euros héberge une multitude de locataires dont KPMG, Heinz, Nintendo, BforBank,… mais aussi l’Autorité Bancaire Européenne (ABE).
« Depuis deux ans, nous avions anticipé que le marché de La Défense allait être très compétitif et nous avons repositionné Europlaza en repensant les plateaux de surface pour les rendre plus efficients. Nous avons investi dans les espaces communs », a indiqué Olivier Marguin, le responsable de l’asset management chez Vitura.
Pour séduire les occupants d’Europlaza et en attirer de nouveaux, Vitura a donc initié une importante modernisation du gratte-ciel déjà lourdement restructuré à la fin des années 90. Cela s’est traduit par la refonte complète du jardin d’Europlaza, de son hall d’accueil en 2015 et récemment des espaces de restauration. Un travail qui semble avoir porté ses fruits et fédéré de nouveaux usagers. « Il n’y a pas de libération dans les mois à venir pour Europlaza et nous avons des discussions sérieuses avec différents nouveaux locataires », a ajouté Olivier Marguin.