Il est connu à La Défense pour ses deux oeuvres situées à chaque extrémité de l’axe historique. L’artiste grecque Takis, qui fête cette année ses 90 ans expose une partie de ses réalisations au Palais de Tokyo de Paris jusqu’au 17 mai prochain. A La Défense, Vassilakis Takis a signé l’œuvre « Le bassin » en 1988 qui est constitué d’un bassin rectangulaire d’une cinquantaine de mètres de côté sur lequel sont placées 49 tiges métalliques noires, d’une hauteur variant entre 3,5 et 9 mètres. Leurs extrémités sont munies de formes géométriques colorées et de feux clignotants, eux-mêmes de couleurs diverses visibles depuis le Pont de Neuilly. A l’autre extrémité de l’Esplanade, au pied de l’arrière de la Grande Arche, le sculpteur réalisa en 1990, les « Arbres Lumineux », une œuvre similaire avec 17 tiges métalliques noires où là encore les extrémités sont munies de formes diveres métalliques colorées munies de feux clignotants, mais cette fois-ci sans bassin.
Né à Athènes le 25 octobre 1925, Vassilakis Takis s’installe à Paris dès les années 50 et choisit d’explorer dans son œuvre l’énergie des champs magnétiques. Dans la proximité de ses contemporains du Nouveau Réalisme, il intègre à sa démarche sculpturale le mouvement, la lumière, la musique, combinés à l’usage des aimants. De la mise en scène des forces magnétiques à son «hommage à Kafka» et aux grands bronzes à caractère érotique, l’exposition rassemble une cinquantaine d’œuvres spectaculaires dont « La Méduse (1980) », « Sébastian (1974) », « 6 Musicales (2000-2003) » ou encore « Signal à Quatre Bras (1967) ». Il s’agit de la plus vaste monographie de l’œuvre de Takis depuis celle du Jeu de Paume en 1993.
Expérimentateur infatigable, « savant intuitif », Takis n’a cessé de chercher à capter l’énergie cosmique en mariant l’art et la science. Plasticien contemporain d’avant-garde, son œuvre est ancrée dans une tradition sculpturale, allant de la sculpture archaïque grecque, à Giacometti et aux objets de rebut de la technologie. Fasciné par la « magie scientifique », à l’origine d’inventions (il déposera même des brevets industriels), Takis est aussi un philosophe des sciences s’imprégnant régulièrement des grands ancêtres de la philosophie présocratique, de la médecine d’Hippocrate jusqu’à l’Égypte ancienne.
En 2015, année de son 90ème anniversaire, le Palais de Tokyo lui consacre une vaste rétrospective, tandis que la Menil Collection à Houston présente des œuvres majeures de l’artiste issues de sa collection du 24 janvier au 26 juillet 2015.
L’exposition « Takis Champs Magnétiques » se tient du 18 février au 17 mai 2015 au Palais de Tokyo au 13, avenue du Président Wilson à Paris. Elle est ouverte tous les jours de midi à minuit, sauf le mardi, jour de fermeture. Le musée sera également fermé le 1er mai. L’entrée est à 10€, tarif réduit pour les moins de 26 ans à 8€ et accès gratuit notamment au moins de 26 ans, aux chômeurs,…