La réponse ne s’est pas fait attendre : « Les performances économiques de l’Epadesa s’avèrent satisfaisantes », a indiqué ce mercredi 20 août le ministère du Logement et de l’Habitat durable, dont dépend l’Epadesa en réponse à Patrick Devedjian qui la veille, émettait des doutes sur les comptes de l’aménageur. Le député, président des Hauts-de-Seine et de Defacto avait en effet adressé une lettre à la Cour des comptes mettant en doute « la régularité et la sincérité des comptes » de l’établissement.
Dans un communiqué le ministère a expliqué qu’à la demande de l’Epadesa un cabinet externe de Commissaires aux Comptes, le cabinet Mazars, a « certifié les comptes de l’établissement ainsi que la sincérité et la transparence des informations communiquées au conseil d’administration » précisant que cette certification « sans réserves » s’était faite pour la quatrième année consécutive.
Le ministère de tutelle de l’Epadesa a précisé également que les charges foncières perçues par l’aménageur avaient progressé à un « rythme soutenu » passant de 17,4 M€ en 2014, 76,5 M€ en 2015 pour atteindre 87,8 M€ pour le seul premier semestre 2016. Ces recettes foncières ont pour vocation à être réinvesties dans la rénovation ou la création des espaces publics qui sont par la suite rétrocédés à Defacto, le gestionnaire de La Défense.
Une mission de préfiguration confiée à la CGEDD et à l’IGF pour mener la fusion de l’Epadesa et Defacto
Et le ministère rajoute : « Les éclaircissements demandés par Patrick Devedjian, président du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, en sa qualité d’administrateur ont été apportés au cours de la séance du conseil d’administration du 12 juillet, en sa présence. Ces précisions ont été validées par les Commissaires aux Comptes présents ».
Concernant le projet de fusion de l’Epadesa et de Defacto initié par le Premier ministre Manuel Valls qui le présentera en conseil des ministres le 3 août prochain, le ministère a précisé qu’une mission de préfiguration a été confiée par le chef du gouvernement au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) et à l’Inspection Générale des Finances (IGF). Cette mission a pour objectif de procéder à l’estimation des actifs des deux établissements publics afin d’en organiser la fusion.
Le nouvel ensemble devant voir le jour début 2017 qui sera chargé de la gestion et l’aménagement du quartier sera directement géré et financé par les villes (Courbevoie, Puteaux, Nanterre et la Garenne Colombes), le département des Hauts-de-Seine et la région Ile-de-France. L’Etat conservera cependant des sièges dans le conseil d’administration de la nouvelle structure.
Par ailleurs le ministère a réaffirmé « son soutien » aux équipes de l’établissement dans la conduite du projet stratégique 2015-2025.