Un nouveau QG cent pour cent maison pour Vinci. Dévoilé en mars 2016 et après plus de trois ans de travaux lancés en janvier 2018, le groupe Vinci vient d’investir l’archipel, son nouveau campus destiné à regrouper l’ensemble des directions de ses différentes filiales spécialisées dans la construction, l’énergie et les concessions. Dessiné par Jean-Paul Viguier, architecte mandataire, en association avec Marc Mimram Architecture & Associés, cet ensemble vient surplomber la future gare de Nanterre la Folie du RER E dont l’un des deux accès se fera justement par un vaste porche taillé dans l’un des immeubles. Avec ce projet imaginé sur-mesure, Vinci a été à la fois, investisseur, constructeur et occupant. « L’objectif était de faire une vitrine des savoir-faire de Vinci », souffle Philippe Richard, directeur du projet l’archipel rappelant que l’idée d’un regroupement des filiales de Vinci a été lancé dès 2012.
L’archipel compte 74 000 mètres carrés de bureaux répartis dans cinq bâtiments -prenant chacun le nom d’une île : Hydra, Java, Mona, Pemba et Tonga-, dont cette tour de vingt-quatre étages culminant à cent mètres, point central du campus. « Cet archipel, constitué d’une série de bâtiments, exprime une forme de diversité, qui est l’essence même de Vinci », confie Jean-Paul Viguier.
Outre la direction du groupe, l’archipel regroupe les directions de Vinci Construction, Vinci Concessions, Vinci Autoroutes et Vinci Energies basés jusqu’à l’année dernière sur une dizaines d’implantations, majoritairement à Rueil-Malmaison et Nanterre. Soit près de 3 500 collaborateurs. « Les arrivées se sont faites par vague entre le 4 octobre et le 29 novembre (2021, ndlr). Sur deux mois on a fait venir plus de 3 000 personnes, ça s’est super bien passé », se félicite Philippe Richard. Ne reste désormais plus que Vinci Energies qui doit investir fin mars son bâtiment séparé de l’ensemble par la continuité de la rue Aimé Césaire et son nouveau pont.
Pour aménager les espaces de travail, le groupe Vinci a instauré une charte : « 90 % d’espaces ouvertes et 10 % d’espaces fermés ». Mais pas question de passer au flex office. « Tout le monde a un bureau attitré », insiste Philippe Richard. L’archipel a été conçu comme un véritable lieu de vie pour les salariés de Vinci qui peuvent profiter de six grands espaces de restaurations variés dont « Le Village », un food court placé sous une monumentale verrière, d’un grand auditorium de près de 300 places, d’une conciergerie, d’une salle de fitness complétée d’un terrain de basket et de divers espaces. L’archipel offre également à ses occupants pas moins de quatre-vingt-dix terrasses et balcons végétalisés et accessibles ainsi que la possibilité pour les salariés de profiter d’ouvrants de confort afin « d’avoir de l’air frais sur tous les plateaux de bureaux », souligne Philippe Richard.
L’archipel a également été l’occasion pour Vinci d’ériger un complexe se voulant le plus exemplaire écologiquement. Le géant du BTP a ainsi utilisé un béton recyclé et bas carbone afin de répondre à « une logique vertueuse environnementale et d’économie circulaire ». Mais ce n’est pas tout : des panneaux photovoltaïques ont été déployés sur certaines toitures tout comme des « dalles actives de régulation thermique » à l’instar des planchers chauffants.
« Vinci, par la construction de son siège, fait la démonstration qu’il est à la pointe de la manière de construire la ville du futur, qui est une ville non pas juxtaposée, mais une ville agrégée dans laquelle les fonctions et les bâtiments se trouvent imbriqués les uns dans les autres », glisse Jean-Paul Viguier.
Aux côtés de l’archipel, face à la Paris La Défense Arena deux autres bâtiment ont également été érigés par le géant du BTP. L’un deux va accueillir en juin prochain un hôtel 4* de 184 chambres de la marque Okko. Le second abritera quant à lui le siège de Vinci Immobilier, l’autre grande filiale de Vinci.