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jeudi 25 avril 2024
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Quand Total invite en plein confinement les salariés de son siège à venir au moins « deux jours » par semaine au bureau

Le groupe français a demandé dans un mail adressé à ses salariés de se rendre au moins deux jours par semaine au bureau.

Ça chauffe chez Total. Alors que ce mardi matin la ministre du Travail Élisabeth Borne a tapé du poing sur la table demandant à toutes les entreprises qui le peuvent d’imposer le télétravail, Total semble vouloir agir différemment. Selon un article du Parisien le groupe français a demandé par le biais de son directeur de la « cellule Covid », le général Denis Favier aux salariés des deux tours qui composent son siège de La Défense de venir au bureau « deux à trois jours » par semaine à condition qu’ils aient téléchargé l’application « TousAntiCovid ».

Dans ce mail que le journal s’est procuré le géant français explique qu’il faut retrouver un « temps de travail collectif présentiel nécessaire » mais aussi « permettre […] l’accomplissement des tâches collectives (réunions de comités de management, réunions budgétaires, réunions de projets, bureaux d’études, bilans intermédiaires, réunions opérationnelles d’équipes) ».

Mais au cours d’une réunion de crise qui s’est tenue ce lundi dans les étages du gratte-ciel de l’entreprise, le responsable de la médecine du travail a révélé que depuis le 1er septembre dernier 270 cas de Covid-19 avaient été enregistrés au sein du siège de La Défense et que 900 cas contact ont été recensés. Toujours selon Le Parisien cinq à dix tests PCR positifs ont été constatés sur quarante à soixante réalisés. Si les chiffres sont en hausse, ils sont cependant en adéquation avec le reste du pays.

Une demande qui passe mal, même très mal auprès des syndicats de l’entreprise mais aussi chez les salariés. La CFDT a ainsi accusé la direction de Total de « détourner les règles du gouvernement ». Pour Geoffrey Caillon, délégué syndical central de la CFDT (Raffinage Pétrochimie) « Si [la direction] n’interdit rien, elle incite les managers à désobéir aux recommandations de l’Etat en imposant la règle de deux jours de travail en présentiel ». Et pour le représentant syndical « ce ne sont pas des salariés en demande qui viennent à la tour, ce sont des salariés contraints ».

De son côté le service communication du groupe pétrolier que Le Parisien a contacté a tenté de calmer le jeu et s’est défendu d’être en contradiction avec la demande de confinement, affirmant qu’il s’agit d’une « recommandation » et non d’une « obligation ». Et face à la levée de boucliers le groupe invite désormais seulement « les salariés volontaires » à répondre à cette demande de venir au bureau. Pour Total cette demande est ainsi justifiée par le fait que certains métiers nécessitent l’accès à des outils disponibles uniquement sur site et le besoin de conserver un lieu social auprès des collaborateurs.

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