Les parisiens semblent apprécier leurs bureaux. La pandémie de Coronavirus, qui a bouleversé le monde au début de l’année 2020, a largement favorisé le recours au télétravail à l’échelle mondiale. En France, avant la pandémie, seuls 5 % des salariés bénéficiaient de cette possibilité. Ce chiffre a brusquement grimpé à 40 % au plus fort de la crise sanitaire.
Selon une étude du Centre for Cities publiée en septembre 2024, les salariés parisiens passent plus de temps dans leur entreprise que ceux de cinq autres grandes métropoles (Singapour, New York, Sydney, Londres et Toronto). À Toronto et à Londres, la fréquentation des bureaux atteint en moyenne 2,7 jours par semaine, tandis qu’à Paris et son quartier d’affaires de La Défense, ce chiffre se rapproche de celui d’avant la pandémie, avec 3,5 jours par semaine (contre 4 auparavant). Même New York, le plus grand centre d’affaires du monde, n’atteint pas ce niveau, avec une moyenne de 3,1 jours.
Complètement déserté au plus fort de la crise sanitaire, le quartier de l’Ouest parisien a progressivement retrouvé ses salariés. Aujourd’hui, en France, les salariés éligibles au télétravail bénéficient en moyenne de deux jours par semaine. Sans surprise, un grand nombre d’entre eux choisissent de télétravailler le lundi et le vendredi.
La tendance au télétravail pourrait cependant diminuer dans les mois à venir. Les accords négociés entre directions et syndicats entre 2020 et 2021, au plus fort de la pandémie, arrivent à échéance et devront être renégociés. Ce sera l’occasion de voir si le télétravail s’inscrira durablement dans les habitudes professionnelles.
