Le nouveau groupe va former un géant de l’immobilier en devenant le quatrième propriétaire d’immeubles en Europe avec un portefeuille de 19,3 milliards d’euros. La foncière Gecina a annoncé ce mercredi 21 juin l’acquisition « amicale » d’Eurosic valorisée à 3,3 milliards d’euros par le biais d’une opération publique d’achat (OPA).
Avec ce rachat Gecina a mis la main sur une multitude d’immeubles en France, en Italie et Suisse mais aussi dans le quartier de La Défense où Eurosic détient plusieurs actifs. Il y a Le Guynemer, un immeuble de 12 000 mètres carrés situé à Courbevoie en bordure du boulevard circulaire entièrement occupé par EDF et la tour Quai 33 développant 22 500 mètres carrés située elle sur les quais de Seine à Puteaux. A ces deux bâtiments vient s’ajouter l’immeuble Carré Michelet, en cours de restructuration qui proposera 36 300 mètres carrés à la fin 2018. Gecina détient pour sa part dans le quartier d’affaires depuis la mi-2015 les tours T1 et T2 qui abritent sur 86 000 mètres carrés le siège d’Engie.
Pour financer cette opération, Gecina met 2,5 milliards d’euros sur la table, refinancés par des émissions obligataires pour 1,5 milliard et une augmentation de capital de 1 milliard. La foncière canadienne Ivanhoé Cambridge et Crédit Agricole Assurance ont d’ores et déjà indiqué leur intention d’y participer. Enfin, Gecina devrait d’ici les douze prochains mois céder une partie de son propre portefeuille pour un montant de 1,2 milliard d’euros.
Ce mariage intervient neuf mois seulement après une bataille boursière qui a opposé les deux sociétés pour le contrôle de Foncière de Paris. A l’époque c’est Eurosic qui avait remporté le match. Et au début des années 2000, Gecina et Eurosic avaient également regardé le dossier SIIC de Paris qui, là encore, était passé dans le giron d’Eurosic.