Courbevoie veut se doter d’une énergie plus propre. La ville des Hauts-de-Seine vient de signer fin mars avec Dalkia son nouveau Contrat de Performance Énergétique (CPE) portant sur 135 bâtiments communaux.
Avec ce contrat de performance énergétique d’une durée de sept ans qui prendra effet le 1er août prochain, Dalkia assurera la rénovation énergétique, l’exploitation et la maintenance de l’ensemble des bâtiments publics de la ville (crèches, gymnases, Hôtel de Ville, maisons de quartier, bibliothèques, écoles, centres événementiels,…) dont certains sont situés au cœur du quartier d’affaires de La Défense. Ce deal doit permettre à terme à la ville de réaliser jusqu’à 27 % d’économies d’énergie sur l’électricité et d’économiser près de 2 700 tonnes de CO2 sur la durée de contrat.
« Les économies d’énergie, le développement durable, c’est d’abord un sujet qui doit être traité au niveau local, estime Jacques Kossowski, le maire de Courbevoie. A Courbevoie, l’ambition en la matière n’est pas nouvelle, mais nous la relevons un peu plus chaque année pour désormais viser la neutralité énergétique de la Ville à l’horizon 2050. Cet objectif est atteignable car le dispositif énergie partagée permet d’associer les habitants, acteurs essentiels à la réussite de ce projet ».
Concrètement Dalkia, la filiale d’EDF dont le siège est implanté à La Défense dans la tour Europe va déployer des chaudières numériques, de l’intelligence artificielle au service des économies d’énergies et un pilotage à distance des installations. L’objectif pour Courbevoie est de réduire de 7 % sa consommation de gaz sur deux ans (14 % sur sept ans), 14 % d’électricité (27 % sur sept ans), 8 % sur le chauffage urbain (10 % sur sept ans) et 27 % sur l’eau (29 % en sept ans).
Les écoles et les crèches seront ainsi équipées de réducteurs/régulateurs de pression, de chasses d’eau économiques et de robinets temporisés. Un effort tout particulier sera mis sur les éclairages publics avec un passage aux leds à la Mairie, dans les écoles, les centres sportifs et culturels jugés « intéressants ». L’objectif de la ville est aussi d’atteindre une sobriété d’exposition du public aux champs électromagnétiques. Dans les crèches, où, conformément à la loi, les ondes hautes fréquences ne sont pas utilisées et afin d’assurer le pilotage à distance des radiateurs électriques, Dalkia a mis en place un protocole de communication utilisant la technologie « LoRa » pour garantir le bien-être et la sécurité des enfants. Ce protocole sera étendu aux dix sites prévus dans le CPE.
[MERCI] @VilleCourbevoie a signé un #ContratPerformanceÉnergétique de 7 ans avec Dalkia. Un programme ambitieux avec à la clé, jusqu’à 27 % d’économies d’électricité et 2700 tonnes de CO2 en moins pour accompagner la ville dans la #TransitionEnergetique #devdurable. pic.twitter.com/k9cXR1BxHT
— Dalkia (@dalkia) March 30, 2021
« Nos équipes ont su proposer des solutions techniques concrètes, pertinentes et innovantes, adaptées aux ambitions de la ville en matière d’économies d’énergie », indique pour sa part Benoit Guiblin, le directeur de Dalkia Île-de-France.
Si la ville de Courbevoie ambitionne d’importantes économies sur le point de vue de la consommation, côté coût, l’investissement de 824 000 euros sur sept ans permettra à la commune de faire un gain de « seulement » 545 000 euros.
La commune compte aussi s’appuyer sur ses citoyens pour ce projet d’énergie renouvelable. Cette initiative de citoyens et/ou de collectivités réunies en coopérative, permettra de financer des panneaux solaires et de les installer sur les bâtiments publics ou les copropriétés de leurs communes. L’objectif étant par la suite, de revendre l’électricité soit auprès d’un fournisseur, soit auprès des propriétaires des bâtiments. Pour Courbevoie, il s’agit, tout d’abord, de créer un parc de panneaux photovoltaïques, cofinancé par les acteurs publics et les habitants, invités, en tant qu’actionnaires, à s’approprier l’initiative et à contribuer aux décisions. Des études de faisabilité sont conduites avec le soutien financier de la Région sur une dizaine de bâtiments municipaux dont les toitures pourraient accueillir ces équipements.
« Les interventions programmées dans le cadre de ce CPE, sont amenées à s’étoffer et à monter en gamme au fil du temps. Dans cette perspective, nous réfléchissons à la problématique centrale des mobilités durables et à la rénovation thermique du parc de logements sociaux et des résidences privées, avec le concours de Paris Ouest La Défense et de l’Alec », ajoute Stéphanie Soares, conseillère municipale déléguée à la transition énergétique.