Une fin précipitée par les cris et la panique. Née à Marseille en 1981, l’enseigne San Marina a cessé définitivement son activité, samedi dernier après son placement en liquidation judiciaire ce lundi. Partout en France les 163 boutiques du réseau ont fermé définitivement dans la tristesse, mais à La Défense, c’est dans le chaos que San Marina a disparu. Quelques heures avant l’évacuation mouvementée du centre commercial Westfield Les 4 Temps, la boutique ouverte en 2005 affichait une triste image, avec des rayons quasiment vides.
La dizaine de salariés de la boutique n’a pas vraiment envie de discuter de la disparition de l’entreprise. « C’est de la tristesse que ça se termine comme çà. Ça aurait pu être évité s’il y avait eu de l’investissement dans la publicité », glisse Micha, salarié depuis 1999 dans l’enseigne. Mais cette faillite, le doyen de l’entreprise l’a vue venir : « Les gens ne vont plus en magasin et commandent sur internet. Il n’y avait plus autant de monde qu’avant ». Et le vendeur passé par les boutiques de Créteil, Saint-Lazare et Châtelet qui bénéficiait d’un contrat de travail « très avantageux » estime que tout a vraiment changé avec la crise financière de 2008. Après la perte de son emploi, Micha veut désormais rebondir en se reconvertissant dans l’informatique.
Fortement concurrencé par internet et plombé par la pandémie du Coronavirus, San Marina n’a pas réussi à se sauver. Mais la marque est loin d’être la seule et rejoint désormais la longue liste des enseignes disparues du centre commercial après une faillite à l’image de Camaïeu il y a quelques mois. Et la liste pourrait encore s’allonger avec les grandes difficultés rencontrées actuellement par André, Pimkie, Kookaï ou encore Go Sport…