« Un coup de poignard dans le dos de Paris La Défense ». Patrick Devedjian, le président des Hauts-de-Seine mais aussi de l’établissement public Paris La Défense qui est en charge de l’aménagement et la gestion du quartier d’affaires, ne mâche pas ses mots. Mais alors que s’est-il encore bien passé pour mettre le feu aux poudres ? La cause de cette colère de l’homme fort du département est une validation de présentation d’un amendement des députés Gilles Carrez et Joël Giraud par la commission des finances, de l’économie et du contrôle budgétaire pour financer les travaux du Grand Paris Express.
Cet amendement qui devrait être prochainement proposé au vote des députés et des sénateurs prévoit une augmentation de 20 % de ladite « taxe bureaux » s’appliquant en Île-de-France afin de créer une zone « premium ». Cette dernière serait constituée par les 1er, 2e, 7e, 8e, 9e, 10e, 15e, 16e et 17e arrondissements de Paris et les communes de Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine, Courbevoie, Puteaux et donc une grande partie du quartier de La Défense. Cette augmentation pourrait ainsi faire passer cette taxe annuelle de 19,31 à 23,18 euros mètres carrés pour le tarif normal et de 9,59 à 11,51 euros pour le tarif réduit.
Un projet qui inquiète grandement Patrick Devedjian qui parle de « véritable coup de poignard dans le dos du quartier d’affaires de Paris La Défense » estimant que l’augmentation de cet impôt sera répercutée par les propriétaires d’actifs immobilier sur les loyers des locataires. « A l’heure du Brexit, alors que les équipes de Paris La Défense se battent chaque jour pour convaincre les entreprises Londoniennes de venir s’installer en France et non à Francfort ou à Amsterdam, on ruine les efforts entrepris en augmentant le prix des loyers des entreprises et en créant une nouvelle instabilité financière, explique le chef du département dans un communiqué. Le gouvernement ne doit pas laisser passer cette erreur majeure dans le cadre de la compétition mondiale que se livrent les quartiers d’affaires ».