« Nous venons d’Amérique du sud pour dire que les barrages ne sont pas une énergie propre », scande sous un grand soleil Juan Pablo. Venu tout droit de sa Colombie ce militant écologiste entendait comme de nombreux autres manifestants dénoncer l’impact négatif environnemental et social des grands ouvrages hydroélectriques. Alors que s’ouvrait à l’espace Grande Arche le Congrès mondial de l’hydroélectricité « Hydropower » plusieurs associations réunies au travers le mouvement « Extinction Rebellion » ont mené un sitting devant l’arche. Derrière un faux barrage fait de branches, quelques dizaines de militants qui scandaient de nombreux messages ont brandi plusieurs pancartes avec les visages d’activistes assassinés au cours des dernières années.
« On est là pour dénoncer le message porté par ce congrès qui dit que les grands barrages sont une solution durable pour lutter contre le réchauffement climatique », explique Gert Peter, le président de l’association Planète Amazone. Car si les barrages peuvent sembler écologiques de prime abord, pour ces associations environnementales ils sont une « catastrophe pour la biodiversité, les sites archéologiques, l’habitat et les cultures ».
Si ce rassemblement de quelques heures s’est déroulé dans le calme et sans encombre la crainte est de revoir débarquer des centaines d’activistes comme il y a quelques semaines avec Greenpeace où près de 2 000 personnes avaient envahi le hall des tours de la Société Générale, de Total, du Ministère de l’Environnement et de EDF pour dénoncer la « République des Pollueurs ». Et pour éviter de voir un tel scénario se reproduire, EDF a préféré se prémunir contre tout risque en demandant à ses salariés de ne pas se rendre au travail ce mardi et d’opter pour le télétravail.