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samedi 23 novembre 2024
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Vincent Treu devra détruire l’une de ses oeuvres

Elle était présente à la Défense depuis un peu moins de deux ans : installée sur l’esplanade de La Défense à l’été 2010, aujourd’hui l’œuvre vit ses dernières heures. Vincent Treu avait présenté 14 œuvres à travers l’exposition « Les Monumentales » organisée du 9 juillet 2010 au 19 septembre 2010, puis prolongée jusqu’au 24 octobre 2010. A la fin de l’exposition 13 œuvres avaient quitté le site pour être revendus pour certaines. Mais une œuvre « Europa » l’une des plus importantes n’avait alors pas quitté l’Esplanade. L’artiste nous confiait en novembre 2010 que Defacto pourrait racheter son œuvre.

Plus d’un an après la fin officielle de l’exposition, Defacto lui donne un délai de dix jours pour démonter sa sculpture en acier « Europa » et lui réclame par la même occasion 540 000€ comme « redevance d’occupation domaniale ».

L’exposition livrée « clefs en main » par l’artiste à Defacto avait coûté 200 000€, financés par des fonds privés. « Si je voulais conserver ma sculpture intacte, il faudrait que je débourse encore entre 25 000 € et 30 000€ » explique l’artiste. L’œuvre qui ne peut être déplacée devra donc être détruite. C’est donc samedi 3 mars 2012 que Vincent Treu procédera à la destruction de son œuvre de 2 tonnes d’acier qui mesure 5 mètres de hauteur. »

Defacto bien conscient du démontage assure dans un communiqué avoir dans un premier temps laissé un délai à l’artiste qui continuait « de bénéficier ainsi, sur l’axe historique, d’une visibilité exceptionnelle »

« Dans un premier temps, et à la demande de M. Vincent Treu, Defacto a fait preuve de compréhension en lui accordant un délai supplémentaire pour procéder au démontage de cette œuvre maintenue sur le domaine public »

L’artiste qui reconnait bénéficier d’une excellente visibilité déclare être favorable pour offrir l’œuvre à Defacto. Mais l’établissement ne souhaite pas accepter la proposition

« Il est nécessaire de libérer un espace destiné à une importante manifestation de création initiée par Defacto en mars prochain (ndlr : Pour la Biennale du mobilier urbain « Forme Publique »), l’établissement public se voit contraint de faire valoir ses droits les plus élémentaires dont celui de disposer librement de son patrimoine » déclare l’établissement de gestion de La Défense dans le communiqué.

Defacto justifie ainsi cette mise en demeure, mais déclare espérer « qu’une solution puisse encore être trouvée »

L’artiste n’en démord pas et déclare au Parisien avoir affaire à des « voyous ». « En juillet 2011, on avait réfléchi avec la direction de Defacto pour lui trouver un nouvel emplacement, assure le sculpteur. Au mois de janvier, on m’a promis un arrangement à l’amiable. Je ne comprends pas qu’on me traite de cette manière. On broie un artiste »

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