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vendredi 22 novembre 2024
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La Défense dégaine son mobilier insolite

Coloré, connecté, perché,… Une chose est sure le mobilier que vous verrez à La Défense, vous le verrez nul part ailleurs. Après plusieurs jours de montage tout était fin prêt ce jeudi 30 juin pour l’inauguration de la troisième édition de la biennale du mobilier urbain de La Défense « Forme Publique » qui a pour thème cette année « Village Global ». Pour cette troisième édition qui s’achèvera dans un an, en juin 2017, Defacto, le gestionnaire de La Défense et organisateur de l’événement a retenu par le biais de son jury cinq types de mobiliers qui ont été imaginés par huit designers de quatre nationalités différentes.

 

La Rue des Utopies :

Avec son parcours d’une soixante de mètres et ses deux cabanons en bois suspendus à deux mètres de hauteur, « La Rue des Utopies » qui encercle des tilleuls au pied de la tour CB21 est probablement le mobilier le plus surprenant de cette biennale pour son envergure. Imaginé par Florian Lopez et Constantinos Hoursoglou la structure mélange aluminium et de lames de bois.

Les Refuges de La Défense :

Implanté tout le long de l’axe historique, « Les Refuges de La Défense » désigné par Maia Tüur et Yoann Dupouy propose quatre mobiliers semi-mobiles tournant à 360 degrés permettant à ses utilisateurs d’optimiser leur positionnement face au soleil, à la pluie ou au vent. L’abri-refuge s’appuie sur deux pieds, l’un fixe avec une assise basse et l’autre équipé d’une tablette haute et d’une roue permettant de faire tourner l’ensemble. Conçus comme des kits démontables revêtus de bois à l’intérieur, et de métal à l’extérieur, les quatre Refuges de La Défense sont en outre des points d’orientation géographique. Ils permettent au public de situer les immeubles de La Défense ou d’ailleurs, à l’aide de leurs coordonnées géographiques et, au sol, grâce à un marquage des points cardinaux.

Abris Basculés :

Avec leur « Abris Basculés » Aurélie Chapelle et David Machado proposent quatre mobiliers en bois installés aux pieds des tours Coeur Défense et EDF culminant à 3,50 mètres de hauteur environ. Les quatre micro-architectures deviennent successivement, garage à vélos, cabine-miroir, banc abrité et espace de cadrage sur l’installation Cheminée végétalisée (2003) d’Édouard François qui fait partie de la collection d’œuvres d’art à ciel ouvert de La Défense. Offrant une surface d’environ 5 m², chacun des Abris basculés se compose d’une structure identique en métal peint noir, et habillée de panneaux en stratifié compact haute pression. Tous les abris adoptent un même code couleur, entre l’intérieur gris, l’extérieur bleu et l’identification des quatre fonctions différentes en orange.

Big Board :

Déjà lauréat en 2014 avec Slides, gigantesque tapis de jeu ou « Playground » pour tous à l’échelle de la dalle de La Défense, le designer Alexandre Moronnoz revient cette année avec une immense table de meeting intitulée « Big Board » au beau milieu de l’esplanade. Repérable par sa couleur jaune, ce gigantesque cadran solaire de 13 mètres de diamètre pour 2,5 mètres de hauteur est protégé par une cloison pénétrable et transparente réalisée en lanières PVC, de type rideau industriel. Cette structure en métal et bois formant banc et table circulaires sur lesquels on peut grimper, accueille un arbre. Émergeant du podium central recouvert d’un sol souple, cet eucalyptus en pot renforce le changement d’échelle du global au local.

Plateformes de travail urbaines :

Enfin Pawel Grobelny propose un mobilier en bois venant s’insérer dans son élément. Implantées en trois endroits différents du quartier, une des plateformes est partiellement suspendue au-dessus du bassin de la place Henri Regnault en effleurant l’eau. Les deux autres plateformes situées sur l’axe historique bénéficient de perspectives inédites avec vue sur l’Arc de Triomphe. Connectés, ces mobiliers permettent aux utilisateurs d’y recharger leur téléphone ou de brancher leur ordinateur avec des prises électriques et USB.

 

Pour une meilleure visibilité de la biennale sur son vaste périmètre allant de l’Arche au Bassin de Takis, Defacto a demandé au designer Malte Martin, de créer une signalétique d’information qui soit aussi un geste artistiquement fort.

S’inspirant du nuage dans tous les sens du terme c’est-à-dire de celui de l’Arche comme du « Cloud » du « Village Global », un vocabulaire graphique accompagne donc les visiteurs de cette édition 2016 dans la découverte des différents mobiliers urbains. Des formes concentriques apparaissent comme des ondes au sol pour indiquer le chemin, signaler la proximité d’une installation puis s’évaporer.

Deux grands mâts d’information, des marquages directionnels, et des totems cartels présentant chacun des mobiliers, permettent ainsi au public de s’orienter et de mieux s’approprier les projets. Comme des balises sorties du Bassin de Takis, deux antennes se transforment en mâts d’information avec à leur pied, des cercles rayonnants intégrant un plan de La Défense et le repérage des installations à découvrir. Une douzaine de nuages se déposent près des projets alors que les totems cartels donnent le mode d’emploi des créations de Forme Publique 2016.

Ces cinq projets lauréats complètent cette année le mobilier issu des biennales précédentes (la Grande Cantine, les Bancs Géométriques et le parcours sportif Bonjour !) conservés sur le site suite au plébiscite des utilisateurs.

carte-biennale-2016-2017

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