Nommé il y a un mois secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou s’est rendu à Nanterre vendredi dernier pour visiter les locaux de Pharos, le service de l’Office anti-cybercriminalité (OFAC), une branche de la direction centrale de la Police Judiciaire (PJ).
Lancé en 2009, les enquêteurs de Pharos sont chargés de recueillir, traiter et enquêter sur les signalements d’internautes concernant des propos, photos et vidéos haineux, faisant l’apologie du terrorisme, de pédocriminalité ou encore sur les nombreuses arnaques du net. Réunissant quarante-cinq fonctionnaires de police (dont cinq gendarmes), Pharos est actif 24h/24, tous les jours. « L’année dernière, nous avons reçu 211 000 signalements », précise Nicolas Guidoux, le chef de l’OFAC.
« Ce sont des sujets extrêmement importants et préoccupants. Malheureusement, le nombre de signalements ne cesse d’augmenter », estime Othman Nasrou, qui a salué le travail « extrêmement important » de Pharos sur des réseaux sociaux « devenus un terrain de défouloir de la haine et de la violence ». Avant de prévenir: « Il n’y a pas d’impunité, certaines expressions ne sont pas des opinions ».