L’un la connaît sous le bout des doigts, l’autre la découvre impressionné. Alain Robert a escaladé une nouvelle fois (on ne compte plus le nombre) l’imposante tour TotalEnergies (Coupole) de La Défense, ce samedi matin.
Mais cette grimpe urbaine, sans la moindre protection (avec pour seule aide des straps au bout des doigts et de la magnésie pour réduire la transpiration) et surtout sans aucune autorisation, ne s’est pas faite en solo pour la légende du quartier d’affaires. Alain Robert, 62 ans, était accompagné d’une autre légende, Sébastien Bouin, 31 ans, adepte de la grimpe sur falaises, la première passion d’Alain Robert.
Et c’était surtout une première ascension de building (et sans attache) pour Sébastien Bouin. « C’était cool. Au début, j’étais pas mal stressé, car je ne l’avais jamais fait », a confié l’athlète à l’issue de son exploit. « Le plus dur, c’était le cap des trente, quarante premiers mètres. » Une première qui pourrait bien lui donner des envies pour la suite. « Pourquoi pas, mais pas tout seul ! », rajoute Sébastien Bouin.
Pour cette escalade, le tandem aura mis environ 1h20 pour venir à bout des 187 mètres de la façade de verre et d’acier du gratte-ciel. Une routine pour Alain Robert, qui avoue tout de même s’être fait peur à plusieurs reprises après des glissades de ses pieds sur les fenêtres du gratte-ciel. « Cette fois-ci, j’ai vraiment cru que j’allais y passer. J’avais de la boue sous mes chaussons d’escalade », confie Alain Robert. Mais la motivation du Spiderman français était intacte, et de toute façon, il n’avait pas vraiment trop le choix. « La vie est en haut », sourit Alain Robert.
Depuis le début de l’année, de nombreux grimpeurs se sont lancés à l’ascension des gratte-ciels du quartier. Alexis Landot a dernièrement escaladé les tours Opus 12, TotalEnergies et Franklin, Léo Urban la tour Opus 12 et récemment Titouan Leduc la Liberty Tower.