Cette année-là, se dressait déjà la statue de La Défense, avant même que le quartier d’affaires n’existe. Alors que le Titanic sombrait au fond de l’Atlantique Nord, la Mutuelle de l’Union Belge ouvrait en janvier 1912 une maison de retraite au cœur de Courbevoie, rue de Colombes, pour y accueillir les immigrés belges vivant en région parisienne.
Très rapidement, l’imposante bâtisse s’est transformée en hôpital militaire pour soigner les soldats belges victimes de la Première Guerre mondiale. Les deux premiers blessés ont été admis le 24 septembre 1914, dans ce lieu renommé « hôpital 118 ». Jusqu’à sa fermeture en septembre 1919, ce sont 4 046 soldats belges, mais aussi 851 français, qui y ont été pris en charge. Le roi Albert Ier va même visiter l’hôpital le 6 décembre 1918.
Une histoire dans la grande Histoire, que la Mutuelle de l’Union Belge ne veut pas oublier. Pour commémorer ce souvenir, la Mutuelle de l’Union Belge a dévoilé samedi dernier une plaque en compagnie du maire de Courbevoie, Jacques Kossowski (LR), l’ambassadeur belge en France Jo Indekeu, le député Philippe Juvin (LR) et de Paul de Gerlache, président de la Mutuelle de l’Union Belge. « Ce bâtiment illustre depuis plus d’un siècle cette belle entente franco-belge », s’est réjouit Jo Indekeu.
Passée la Grande Guerre, l’établissement a retrouvé sa vocation première : accueillir des personnes âgées. Quatre-vingt-dix ans plus tard, en 2008, la Mutuelle de l’Union Belge s’est alors associée avec le groupe Mapad Santé pour exploiter cet Ehpad.
Et pour faire découvrir son passé à tous, l’Ehpad sera ouvert le dimanche 22 septembre à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Deux visites guidées autour du rôle de l’Union Belge pendant la Seconde Guerre mondiale seront proposées (sur inscription) à 14h30 et 15h30. Un film d’époque sera également projeté (sur inscription) à partir de 14h30.